Une dizaine d’associations de consommateurs ont annoncé le 26 novembre leur opposition à la «privatisation» du magazine 60 milions de consommateurs, édité par l’établissement public Institut national de la consommation (INC) et que le gouvernement souhaite mettre en vente.

Le gouvernement veut vendre 60 Millions de consommateurs. Annoncée le 19 novembre dernier, la « privatisation » du magazine édité par l’établissement public Institut national de la consommation (INC) a suscité la sidération des salariés. C’est au tour d’une dizaine d’associations de consommateurs d’afficher leur opposition à la revente. ​​​​« Le gouvernement décide de privatiser la revue 60 Millions de Consommateurs, bel exemple du service public », celui-ci « nécessitant une totale indépendance vis-à-vis des entreprises et des marques », attaquent les associations de défense des consommateurs dans un communiqué commun publié le 26 novembre.

​​​​​​Les associations signataires du communiqué sont : Adeic (Association de défense, d’éducation et d’information du consommateur), Afoc (Association Force ouvrière consommateurs), Indecosa-CGT (Association pour l’information et la défense des consommateurs salariés-CGT), CLCV (Consommation, logement et cadre de vie), CGL (Confédération générale du logement), CNL (Confédération nationale du logement), CSF (Confédération syndicale des familles), Familles de France, l’association Léo Lagrange pour la défense des consommateurs et enfin l’Union laïque et citoyennes des consommateurs.

L’UFC-Que Choisir, association de consommateurs qui s’est dite intéressée par un rachat de 60 Millions de consommateurs à condition de ne pas le faire « tout seul », ne fait quant à elle pas partie des signataires. La cinquantaine de salariés du magazine - dont vingt journalistes - entend bien faire capoter cette cession qui amènerait tôt ou tard vers une fusion, selon une source interne relayée par Stratégies.

Une décision « dangereuse et très aléatoire »

« Cette décision dangereuse et très aléatoire ne pourrait se réaliser sans une loi, difficile à faire adopter dans la situation politique chaotique de la période actuelle », poursuivent les associations, mais elles s’y opposent en tout cas « totalement ». « Pour défendre les consommateurs et leurs organisations, pour informer de manière impartiale, pour développer ce bel établissement public de l’INC, nous refusons cette privatisation improvisée », disent-elle encore.

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