De quoi nos hauts potentiels économiques français sont-ils fans ? C’est la question sur laquelle s’est penchée pour la seconde fois l’ACPM [Alliance pour les chiffres de la presse et des médias], avec son étude OneNext Influence, réalisée avec Kantar et Médiamétrie. Elle se fonde sur le cumul des données recueillies sur deux ans, auprès d'un échantillon de 16 200 personnes interrogées par plus de 150 enquêteurs, lors d’entretiens de 17 minutes sur plus de 200 marques dans dix secteurs de consommation.
Ces top cadres et top revenus français représentent 17,7 % de la population de 18 ans et plus, soit 9,3 millions de personnes. Sont répertoriés dans le premier groupe (4,8 millions de personnes) les cadres de la fonction publique, indépendants, commerciaux ou techniques et les dirigeants d’entreprise et, dans le second (6,7 millions de personnes), les foyers aux revenus annuels supérieurs à 65 Keuros (nets après impôts).
Plus de 10 000 euros en décoration
Le profil type ? Masculin, à 55 %, âgé de 47 ans en moyenne, francilien (à 34 %) ou vivant dans le Sud-est de la France (à 23%) et à 42 % sans enfant. À 81 %, cette cible ultra-sélective s’estime influente auprès de son entourage en matière de consommation dans les domaines du voyage, de l’habillement, de la high tech, de l’automobile ou des placements. Elle dispose de 161 milliards d'euros pour sa consommation annuelle, soit plus que le chiffre d'affaires des entreprises du CAC 40.
L'étude permet aussi de connaitre le détail de leur consommation. Ainsi, 1,3 million d'entre eux possèdent plus de 100 bouteilles de vin chez eux, 900 000 ont l'intention d'acheter une résidence principale dans les deux prochaines années et 450 000 ont dépensé plus de 10 000 euros en décoration. Trois millions de ces influenceurs ont déjà résidé dans des hôtels 4/5 étoiles ou des palaces. Quatre cent mille ont l'intention de créer leur entreprise.
Bonne nouvelle pour la presse, ces top cadres et top revenus en sont friands. Ils consomment 10,5 marques de presse par mois. Autant dire qu'ils surconsomment ce média (+30 %) - c'est particulièrement vrai des dirigeants de grandes entreprises (+62 %). Cette population de privilégiés estime aussi à 59 % que la presse donne des informations fiables, contre 19 % pour la radio, 9 % pour la télé et 13 % pour internet. De plus, elle trouve que les journaux offrent des informations complètes (57 %) bien plus qu'Internet (24 %), la radio (11 %) ou la télé (8 %). À 43 %, ils font confiance aux messages des publicités qu’ils y trouvent alors qu'ils ne sont que 22 % en télé, 21 % en radio et sur internet et 5 % sur les réseaux sociaux. Un bon tiers pense que la publicité dans la presse les aide à faire leur choix, contre un quart en TV, 9 % en radio et sur internet et 15 % sur les réseaux sociaux. L'étude offre également une granularité titre par titre. Ainsi découvre-t-on que 40 % des futurs créateurs d'entreprises lisent Les Echos ou qu'un acheteur sur trois de vêtements Hugo Boss lit L'Obs. Un outil unique sur le marché français et même mondial !
