Les salariés de L'Équipe, en grève depuis le 8 janvier contre le plan d'économies et de départs prévoyant la suppression d'une trentaine d'emplois en CDI, ont reconduit le mouvement suivi par 80% des salariés pour 24 heures. Le quotidien sportif ne paraîtra pas pour le 11e jour consécutif tandis que 200 sportifs ont signifié leur attachement au titre, à l'instar de Corinne Diacre, Nicolas Batum, Yannick Noah, Tony Parker, Michel Platini ou encore Arsène Wenger. Bien que le Plan de sauvegarde de l'emploi soit refusé par les salariés, Jean-Louis Pelé, directeur général du groupe le maintient mais propose une alternative : un accord de Ruptures Conventionnelles Collectives (RCC) permettant la mise en œuvre de la réorganisation sans départs contraints, à condition qu’il y ait un minimum de 20 volontaires et dans la limite de 34 départs maximum (dont 28 journalistes), qui serait adossée à un accord de performance collective. Suivant le nombre de départs, la baisse de salaire (entre le 1er mars 2021 et le 31 décembre 2022 minimum) varierait entre 5% et 0,9% avec suppression de dix jours de RTT. Mandaté, le cabinet Apex-Isast s'inquiète de la situation, sachant que les dernières réorganisations ont «conduit à exposer les salariés aux risques psychosociaux». Cela s’est traduit par «une explosion des arrêts moyens et longs» qui «montre l’alourdissement des pathologies et l’usure de la population».