Audiovisuel
Les huit candidats retenus à la présidence de France Télévisions sont auditionnés par le Conseil supérieur de l'audiovisuel aujourd'hui et demain. Le CSA rendra sa décision au plus tard vendredi 24 juillet.

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel ouvre ce lundi 20 juillet le bal des auditions des candidats à la présidence de France Télévisions. Durant deux jours, les huit personnalités retenues vont tour à tour tenter de convaincre les Sages du bien-fondé de leur projet. Sandrine Roustan, spécialiste de la production TV passée par la direction des programmes de France 4 et aujourd'hui embauchée par un grand groupe de médias chinois, défendra sa candidature la première.

Cette élection est scrutée avec «autant d'espérance que d'inquiétude» par le secteur, a souligné le 17 juillet dans un communiqué l'Union syndicale de la production audiovisuelle. Alors que la télévision publique est soumise à un plan d'économies drastique, les producteurs demandent que «l'investissement dans les programmes (soit) plus que jamais la priorité des priorités si France Télévisions veut rester compétitif et affirmer son identité». Ils demandent notamment des engagements pour les téléfilms et documentaires.

La procédure se veut transparente, avec des projets rendus publics et des auditions diffusées en partie sur le site du CSA, pour éviter les couacs de la précédente nomination, très critiquée pour son opacité et même contestée en justice par des syndicats du groupe. Michel Goldstein, chroniqueur et commentateur au service des sports de France Télévisions, devait s'exprimer à 11h15. Serge Schick, ex-directeur de la stratégie chez Radio France, a rendez-vous à 14h30. L'administrateur général de la RTBF (radiotélévision publique belge francophone) Jean-Paul Philippot est attendu à 16h45.

Lire aussi : L'heure du bilan pour Delphine Ernotte

Les quatre autres candidats doivent être auditionnés le lendemain. Outre Delphine Ernotte, qui pourrait être la première présidente à enchaîner deux mandats, sont attendus l'ancien patron de RTL Christopher Baldelli, le syndicaliste de France Télévisions Serge Cimino et Pierre-Etienne Pommier, conseiller numérique de La République en marche à l'Assemblée (LREM).

L'heureux élu sera choisi par un vote à la majorité de six membres du CSA, le septième, Hervé Godechot, ne pouvant pas légalement participer au processus en sa qualité d'ancien de France Télévisions. Le CSA donnera au plus tard vendredi 24 juillet le nom du futur président de la TV publique, nommé pour un mandat de 5 ans.

Outre les enjeux de production, un certain nombre de dossiers l'attendent : la fermeture de France Ô et France 4, prévue en août, mais qui pourraient obtenir un sursis, et la gestion de l'après-crise sanitaire, qui devrait entraîner une perte d'exploitation de 22 millions d'euros, dans un contexte de restrictions budgétaires. Elle ou il sera aussi aux manettes pour la prochaine présidentielle en 2022.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.

Lire aussi :