Aides à la presse accélérées, chômage partiel pour les pigistes, projet de loi audiovisuel revu pour prendre en compte la crise actuelle... Le ministre de la Culture Franck Riester a listé jeudi 16 avril les mesures de soutien au secteur des médias sur lesquelles il travaille. « Ce plan presse tiendra compte de la crise que nous traversons », a déclaré le ministre lors d'une audition devant la commission culture du Sénat, soulignant qu'il serait présenté « dans les semaines qui viennent ».
Il a précisé qu'il travaillait « avec Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, ndlr) depuis un certain nombre de mois à un plan de presse global, qui prend en compte bien évidemment la question de Presstalis », mais aussi « les questions d'accompagnement et de restructuration de l'imprimerie », des fonds stratégiques, des dispositifs fiscaux.
Alors que le distributeur Presstalis connaît de graves difficultés, M. Riester a assuré faire « tout pour qu'il n'y ait pas de rupture dans la distribution de la presse ». Le ministre a ajouté s'être engagé à verser aux marchands de journaux ce que leur doit Presstalis, un paiement qui interviendra « dans les jours qui viennent ».
Chômage partiel pour les pigistes
Côté éditeurs, « nous travaillons à ce que les aides à la presse soit versées le plus tôt possible, pour donner de la trésorerie », a-t-il dit. Il a assuré avoir « un oeil attentif » sur les cas particuliers, citant France Antilles, récemment sauvé de la faillite, et Paris Normandie, en difficulté : « je le suis de très près, pour qu'on puisse donner des perspectives à Paris Normandie ».
En outre,«les entreprises qui ont recours à des pigistes pourront bénéficier des dispositifs de chômage partiel à partir du moment où les pigistes auront fait 3 piges dans l'année et deux dans les quatre derniers mois », a-t-il ajouté.
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En ce qui concerne l'audiovisuel, il a dit étudier la création d'un crédit d'impôt, proposé par les professionnels de la télé et de la radio : « Nous allons travailler sur ce crédit d'impôt et sur le financement de l'audiovisuel public pour l'avenir », a-t-il assuré, en précisant que « ces dispositifs fiscaux beaucoup de secteurs en demandent » et que « la difficulté va être de faire des choix ».
Le projet de loi audiovisuel, dont l'examen a été repoussé, "sera réexaminé" même si « les objectifs principaux qui le fondaient restent pertinents ». « Nous mettrons aussi dans ce projet de loi des dispositifs spécifiques pour tenir compte de la crise », a-t-il indiqué, en citant « des dispositions pour que les droits voisins au droit d'auteur soient bien mis en œuvre ».
Le calendrier de la réforme doit encore être discuté avec le gouvernement. Le gouvernement travaille sur un plan global pour la presse