Reporters sans frontières (RSF) s'inquiète des déclarations du président Sarkozy, qui souhaite punir pénalement la consultation de sites faisant l'apologie du terrorisme. L'organisation craint «une surveillance généralisée du Web» et des barrières au métier de journaliste. «Désormais, toute personne qui consultera de manière habituelle des sites Internet qui font l'apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et à la violence sera punie pénalement», avait déclaré Nicolas Sarkozy peu après la mort de Mohamed Merah, l'auteur revendiqué des tueries de Toulouse et Montauban. «Au lieu de criminaliser la consultation des sites, on a plutôt envie que les efforts se concentrent sur les gens qui alimentent ces sites et qui sont responsables d'actes terroristes», a déclaré Lucie Morillon, porte-parole de RSF.