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Prisma Média lance un bimestriel à destination des êtres de 25-35 ans, adapté d'un format allemand qui a fait ses preuves.

Auront-ils le coup de foudre? «L'amour, là, tout de suite», voilà la promesse faite aux lecteurs par le nouveau bimestriel de Prisma Média, Neon (sans accent). En kiosques depuis le 21 mars, le titre est inspiré d'un format allemand, qui a connu une «success story» outre-Rhin, démarrant à 45 000 exemplaires pour arriver à une diffusion moyenne de 240 000 aujourd'hui. «Je lis Neon depuis dix ans et je suis très fan. Lorsque nous travaillions pour Gruner+Jahr à Milan avec Rolf [Heinz, président de Prisma Média], nous évoquions l'idée de le lancer en France», avoue Martin Trautmann, éditeur des pôles découverte et économie. Le groupe a investi 3 millions d'euros dans le lancement.

Profession de foi de Neon: «Soyons sérieux, restons allumés!» «Les 25-35 ans constituent une génération qui aime lire. Nous voulons répondre à leurs interrogations, qu'elles concernent le travail, l'amour, etc.», explique Rolf Heinz. Au sommaire, donc, des sujets comme «J'ai choisi de me déclasser», «Je t'aime, sauf quand tu votes» ou encore un reportage sur «L'art anar contre Poutine». «Nous voulons porter un regard distancié sur le monde, a l'instar de Courrier international, tout en parlant de sujets plus intimes, à la Psychologies magazine», résume le rédacteur en chef, Olivier Carpentier, qui occupe le même poste à Ça m'intéresse. Chez Prisma Média, on est formel: le titre crée un nouveau segment de lectorat. «Notre cible lit aussi certainement Les Inrocks, GQ ou Technikart, mais nous n'avons pas de concurrent direct, tout comme Neon en Allemagne», observe Olivier Carpentier.

Un site le 24 avril

Neon, dont la page Facebook compte déjà plus de 13 000 membres, lancera son site le 24 avril. Lequel «permettra d'étoffer notre relation avec nos lecteurs, dans un esprit communautaire», précise Olivier Carpentier. Mis en place à 250 000 exemplaires, le bimestriel, dont la campagne est signée par l'agence Change, sera vendu 1,50 euro pour son premier numéro, puis 3,50 euros. Si Neon éblouit son lectorat, il pourrait passer en mensuel en 2013. «Nous ambitionnons 80 000 exemplaires pour le premier numéro, et la même diffusion en vitesse de croisière», annonce Martin Trautmann.

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