Audiovisuel
L’Institut national de l’audiovisuel veut élargir son champ d'intervention aux contenus vidéo des entreprises privées, comme les constructeurs automobiles. Des fonds très peu exploités.

Lancement de R16, essais en vol de la Caravelle, présentation de la 205 Turbo 16... Les entreprises, avec leurs voitures, avions ou simples produits, ont marqué l'histoire à leur manière. Cela n'a pas échappé à Mathieu Gallet, président de l'Institut national de l'audiovisuel (INA). L'entreprise publique, qui a en charge l'archivage et la gestion des images de nombreuses chaînes, dont France Télévisions et TF1, aimerait élargir son champ d'expertise aux sociétés privées non audiovisuelles.

Constructeurs automobiles ou aéronautiques, et industries possèdent souvent un stock de contenus vidéo pas ou très peu exploité. Ces fonds intéressent l'INA. «Notre métier, c'est le catalogage, l'indexation d'images et la gestion des droits, une expertise que nous déployons pour les chaînes de télévision, alors pourquoi pas pour les entreprises?», lançait Mathieu Gallet lors d'un point presse organisé durant le Fipa à Biarritz, fin janvier.

L'INA, qui poursuit la numérisation de ses archives, gère déjà les images de plusieurs événements, comme ceux de l'Automobile Club de l'Ouest (24 Heures du Mans) ou d'Amaury Sport Organisation (Tour de France, Dakar...). L'Institut voudrait proposer aux entreprises et marques la création de mini-documentaires ou de fresques pouvant illustrer les sites Internet.

Ces fonds privés peuvent aussi être vendus à des producteurs en recherche d'images inédites pour des magazines ou documentaires. «Ces vidéos peuvent valoriser l'entreprise, car il s'agit de la mémoire de la société, or elles ne sont pratiquement pas utilisées, estime Mathieu Gallet. C'est un centre de coûts alors que ce pourrait être une source de profit.»

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