En intégrant en 2012 l'offre basique d'Orange, Téva passera de 30% à 40% de foyers desservis via l'ADSL. Une bonne nouvelle pour la chaîne du groupe M6 qui, depuis 2005, a vu son audience progresser de 273% sur les ménagères de moins de cinquante ans, et est désormais capable de rassembler entre 200 000 et 300 000 téléspectateurs en prime time. «En part d'audience nationale, cela nous amène à 1,24% sur les ménagères», se félicite sa directrice générale Catherine Schöfer. Pas si mal pour une chaîne qui ne peut compter que sur une enveloppe de 20 000 à 50 000 euros par jour (contre 150 000 euros pour W9). «La chaîne bénéficie d'un effet de groupe et de marque», estime Nicolas de Tavernost.
Le patron de M6 est plus inquiet pour Paris Première, qui est encore à l'équilibre en 2011, avec une hausse de 20% de son audience sur les CSP+. Motif: le refus du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) de lui accorder le passage en gratuit risque de la marginaliser dans la TNT payante qui ne compte que 500 000 abonnés (la chaîne a une couverture de 31% via l'ADSL). Surtout si TPS Star et C Foot abandonnent la partie en rendant leur fréquence. Fustigeant le groupe Lagardère ou Berda qui sont «sans pudeur» candidats à de nouvelles fréquences après en avoir rendu, Nicolas de Tavernost se pose en défenseur de la «cohérence sur la TNT payante». «Nous dépensons 6 millions d'euros dans le réseau de diffusion de Paris Première, argue-t-il, si nous restons dans cette situation, Paris Première sera déficitaire.» Pour lui, la remise de la fréquence par Canal+ de celle de TPS Star «pose problème». Il attend néanmoins de voir quels seront les avis de l'Autorité de la concurrence et du CSA. Quant à Paris Première et à Téva, elles voient leur offre replay intégrer Canalsat puis SFR en mars. Sur W9 Replay, l'arrêt de Mega Upload aurait déjà multiplié par quatre le visionnage des séries américaines.
