Certains croyaient la radio numérique terrestre enterrée. Coup de théâtre fin décembre 2011 avec le lancement d'un appel à candidatures du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) pour la distribution de «services de radios» et/ou de «données associées» sur des fréquences numériques terrestres. En clair, le CSA cherche un opérateur, comme Canalsat en télévision, qui se chargera de proposer un bouquet d'une cinquantaine de radios sur l'ensemble du territoire. Une option qui pourrait intéresser les radios nationales et les plates-formes de webradios, mais que Les Indés Radios dénoncent comme étant la fin de la gratuité du média. Dans le même temps, le CSA a demandé au ministère de l'Industrie d'élargir la norme initialement choisie au DAB+, moins cher et déjà adopté par nos voisins européens.
23 zones
Après le feu vert de Bruxelles, le CSA entend lancer courant 2012 un nouvel appel à candidatures, cette fois directement pour les radios, non plus sur trois zones seulement comme en 2009, mais sur 23. «Tout cela est complémentaire. Nous essayons de définir l'horizon le plus complet pour sortir des sempiternelles bagarres. A chacun de trouver son modèle en fonction de ses ambitions», souligne Rachid Arhab, conseiller du CSA en charge du dossier. A moins que l'élection présidentielle ne vienne perturber ce calendrier. C'est ce que craint Philippe Gault, président du Syndicat des radios indépendantes, selon qui le CSA devrait d'abord donner les autorisations d'émettre aux 160 radios qui avaient été sélectionnées à Paris, Marseille et Nice en 2009.