Alexis Dounot, directeur général de l'Argus de la presse, n'en finit pas de dépoussiérer l'institution créée il y a cent trente ans par son arrière-grand-père. Après avoir augmenté de 25% le chiffre d'affaires de sa société en trois ans, à 43 millions d'euros, et fait passer de 372 à 450 le nombre de ses salariés, il met sur pied une offre de services médias.
En témoigne une réorganisation de l'Argus en quatre pôles, début janvier 2012. Outre la veille multimédia, qui représente encore 70% du CA à partir de 17 000 sources d'information, l'entreprise se développe dans l'e-réputation (incluant les réseaux sociaux), les études de médiatisation et surtout, en 2012, les contacts médias. «Il s'agit de réaliser la promotion d'un client auprès de cibles de journalistes, de supports médias et de personnes influentes comme les blogueurs», explique Alexis Dounot.
À sa base de 55 000 noms en France (et 1,5million de «relais d'influence» dans le monde), l'Argus ajoute la qualification de son fichier: «Nous proposons une approche personnalisée de ce qu'attendent les journalistes. D'ici à deux ans, on veut croiser les contenus et les noms. On peut imaginer pour un client comme Areva d'informer sur ceux qui parlent du nucléaire et comment ils en parlent», détaille-t-il.
Quitte à aller sur le terrain glissant du fichier d'opinions? «Dès lors que les écrits sont publics et que les journalistes ont une opinion, notre rôle est de mettre en exergue ce que les journalistes disent», répond le directeur général de l'Argus de la presse. Trois ans après la création du programme «culture RP», centré sur la valorisation du travail de relations presse, cette approche est donc tournée vers le journaliste. L'Argus compte 10 000 clients, mais réalise la moitié de son activité sur 500 grands comptes.
