Avec des témoignages d'attachement de célébrités, Twitter a fêté le 21 mars son cinquième anniversaire. Alors que le site de microblogging a atteint les 200 millions d'utilisateurs dans le monde, son succès n'est plus à démontrer. Sa valorisation, chiffrée entre 4,5 et 10 milliards de dollars, sur la base de marchés officieux comme Second Market, est établie à l'aune de cette popularité. Nombreux sont les observateurs qui parient sur une prochaine entrée en Bourse ou sur un rachat par un géant d'Internet.
Sur le strict plan des perspectives publicitaires, Twitter est cependant encore un nain, avec un chiffre d'affaires estimés entre 100 et 150 millions de dollars en 2011. Les revenus, qui reposent sur le sponsoring de comptes et de messages, et surtout la rentabilité, ne sont pas encore au rendez-vous. «Notre truc, depuis le début, c'est la valeur avant les bénéfices», argue Biz Stone, son cofondateur, dans une interview à l'AFP, en rappelant l'importance du bouche-à-oreille pour, par exemple, aller voir un film.
Un avenir différent de Facebook
Twitter, supercompagnon générateur de business? C'est le pari que font ses créateurs en soulignant que leur meilleur allié n'est pas un algorithme, mais ce que les gens font de leur outil. Si le principe même d'un site mélangeant des messages de proches et d'inconnus peut se heurter au droit à la confidentialité («privacy policy»), qui mobilise actuellement le congrès américain, le site offre en option de protéger ses tweets dans la sphère privée.
À la différence de Facebook, son avenir ne repose pas tant sur les paramètres de données personnelles, assez peu renseignées, que sur l'identification volontaire en «géomarkage», adaptée au mobile.