JCDecaux a présenté hier 9 mars ses résultats, qui montrent un chiffre d'affaires en hausse de 22,5%, à 2 350 millions d'euros. Le résultat net part du groupe a été multiplié par sept, à 173,3 millions, tandis que la marge opérationnelle est en hausse de 41,7%, à 555,4 millions d'euros. Le groupe, devenu numéro un de la communication extérieure en 2010, ne redistribuera pas de dividendes à ses actionnaires afin de disposer de liquidités pour d'éventuelles acquisitions. Jean-François Decaux, codirecteur général du groupe, a d'ailleurs annoncé que, suite aux déclarations du président de CBS, qui a déclaré que la communication extérieure ne constituait plus un actif stratégique, JCDecaux pourrait être intéressé par sa division Outdoor, si la maison-mère décidait de la mettre en vente. «Si CBS est mis en vente, nos concurrents seraient financiers, en l'occurrence des fonds d'investissement», a-t-il souligné. Par ailleurs, Jean-Charles Decaux, président du directoire et codirecteur général du groupe, s'est élevé contre le décret d'application de la loi Grenelle II, estimant que qu'il «était aussi surprenant qu'irresponsable», avec des «implications excessives». Sur le volet social de l'entreprise, Jean-Charles Decaux s'est exprimé à propos du mouvement de grève qui a touché plusieurs établissements de la société d'affichage, le 8 mars, motivé par des revendications salariales, en précisant que «le groupe a toujours privilégié la société intégrée, en ayant recours le moins possible à la sous-traitance. Le statut social des salariés a toujours été une préoccupation du groupe: les salaires, tout comme les participations aux bénéfices, n'ont d'ailleurs pas été gelés pendant la crise.»
