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Direct Matin et 20 Minutes veulent arriver à une diffusion d'un million d'exemplaires en 2011. Tout en prenant soin de développer leur présence sur le Web.

Direct Matin et 20 Minutes sont engagés dans une course de vitesse pour atteindre une diffusion gratuite d'un million d'exemplaires avant la fin de l'année. Diffusé à 900 000 exemplaires en janvier, Direct Matin compte atteindre cet objectif avant l'été. Il vient de porter à 13 le nombre de ses éditions locales – en partenariat avec la PQR – grâce à des implantations à Rennes, Avignon et Aix-en-Provence. L'éditeur, Bolloré Médias, vise l'équilibre en 2012 avec un an d'avance et 35 millions d'euros de recettes publicitaires (contre 25 millions en 2010).

Si Direct Soir a été arrêté en décembre, Jean-Christophe Thiery, président du groupe, estime que ce titre va revivre «sous une forme thématisée» pour un investissement de 2 à 3 millions d'euros. Après Direct Sport le vendredi, Direct Femmes verra le jour le 24 mars et devrait devenir un hebdo du jeudi dès juin. Sont aussi prévus Direct Conso le lundi, Direct Culture le mardi et Direct High-Tech le mercredi.

Cumul arithmétique

À partir du 16 mars, 20 Minutes couvrira, lui, 32 agglomérations, contre 12 actuellement. «Notre diffusion va grimper de 770 000 à 1 million d'exemplaires, avec 3,5 millions de lecteurs, annonce Pierre-Jean Bozo, président du quotidien qui a dégagé 2,8 millions d'euros de bénéfice pour un chiffre d'affaires de 52,4 millions d'euros. Notre objectif est d'augmenter notre audience, avec pour ambition de devenir aussi puissant qu'un écran de prime-time en 2015.»

Au sein du titre détenu par Schibsted et le groupe Sipa (Ouest-France), on se défend de toute course à l'échalote, en arguant qu'il s'agit là «d'un cumul arithmétique raisonné des besoins de chaque ville». Le 16 mars, le titre augmentera ses tarifs de 20% en brut et de 17% pour les emplacements «premium» (surcouvertures, etc.). «Avec une augmentation de la diffusion de 25% et un prix en hausse de 20%, le coût du contact baisse pour nos clients», affirme Renaud Grand-Clément, directeur commercial du titre.

Risque-t-il d'y avoir saturation de gratuits? «Non, car nous allons être distribués les villes où il n'existe aucun gratuit», souligne Pierre-Jean Bozo. Pour lui, qui n'exclut pas de basculer entièrement sur le Web d'ici à 2015-2020, ce n'est peut-être pas sur le papier qu'auront lieu les prochaines batailles. Direct Matin, encore absent d'Internet, prépare aussi l'avenir avec un nouveau site, Directmatin.fr, au second semestre. Au menu: des éditions en accès libre avec des contenus vidéo venus du pôle audiovisuel du groupe (Direct 8, Direct Star). Une offre d'abonnement pourrait même être proposée.

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