Dans le paysage Apple, il existe un «détail» qui ne passe pas auprès des éditeurs de contenus: son système de paiement, tant sur l'Iphone que désormais sur l'Ipad. Au point qu'aux États-Unis, les autorités antitrust commencent à se pencher sérieusement sur la question.
Que tout éditeur de presse, de musique ou de vidéo ait à reverser 30% des abonnements qu'il génère au péage de l'App Store, voilà qui ne surprend plus personne. Mais qu'il doive aussi aligner dans les applis les offres promotionnelles de son site à un prix «égal ou inférieur» – donc sans répercuter la ponction du fabricant – voilà qui paraît encore plus abusif. À compter du 30 juin, en effet, plus question pour un éditeur d'orienter vers un lien qui lui est propre pour se passer des services d'Apple et ramasser ainsi l'intégralité des recettes. La firme à la pomme se veut incontournable. Et fixe donc ses règles du jeu.
Alternatives
Cela n'a pas échappé à Google, qui a annoncé le 17 février le lancement d'une plate-forme de paiement destinée à la presse, One Pass. Avantage: le système proposera aux éditeurs de vendre (ou d'offrir) leurs articles depuis leur site ou leur application mobile, à l'unité ou par abonnement, moyennant 10% de prélèvement, sur l'Android comme sur le Web. Springer, Prisa ou Le Nouvel Obs y auraient déjà souscrit.
Quant à Yahoo, il annoncé pour juillet un kiosque numérique, Livestand, qui permettra de faire des tablettes un support d'informations personnalisées et géolocalisées, fondant sa pertinence sur l'historique des lectures. Ce troisième géant d'Internet mise plutôt sur la publicité. Mais il n'exclut pas non plus l'abonnement…