Réduire de 30% la surface publicitaire à Paris. Tel est l'esprit du futur règlement local de publicité (RLP), dont 70 des 160 amendements ont été examinés le 1er février à la mairie de Paris par un groupe de travail réunissant huit élus municipaux de plusieurs partis, neuf représentants de l'Etat, des membres de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP), de la chambre des métiers, d'associations et publicitaires (Clear Channel, JCDecaux, etc.).
Pour l'heure, quelques grands sujets ont d'ores et déjà été entérinés. «Nous avons écarté les amendements qui visent à créer des zones de publicité élargie», souligne Danièle Pourtaud, adjointe (PS) au maire de Paris et présidente de la commission publicités et enseignes. La dénomination de zone élargie recouvre les zones où l'on peut s'affranchir des dispositions de la loi, en affichant des bâches géantes, par exemple. «Nous estimons que Paris est une zone patrimoniale qu'il ne faut pas saturer de publicité», explique Danièle Pourtaud. Par ailleurs, l'amendement préconisant l'interdiction de la publicité autour de l'entrée principale des écoles a été adopté. Autre problématique abordée, celle de l'arrêt des défilement de panneaux et leur éclairage la nuit. «Nous avons acté qu'il y aurait arrêt des défilements sonores ou lumineux la nuit s'ils constituaient une nuisance pour les riverains.»
La prochaine étape aura lieu le 11 février, lorsque le groupe de travail se réunira à nouveau. Parmi les sujets qui devraient être abordés, les règles d'interdistance entre panneaux, qui devraient être plus élevées, en particulier sur le périphérique et le boulevard des Maréchaux. «Nous souhaitons que l'impact publicitaire diminue dans ces zones périphériques, plus permissives», annonce Danièle Pourtaud.
Les élus parisiens entendent limiter l'impact des panneaux publicitaires dans la Ville Lumière.