Etudes
Pierre Conte, président d’Audipresse, par ailleurs directeur général adjoint du groupe Figaro et président de Figaro Médias, analyse les résultats d’Audipresse Premium, étude d'audience qui porte sur les 8% des Français les plus fortunés.

Quelles sont les spécificités de l'étude Audipresse Premium?

Pierre Conte. Cette étude, qui passe en revue 80 journaux et 33 sites, a été lancée il y a deux ans. Nous en sommes donc à la deuxième vague. Le terrain porte sur 10 000 interviews et s'intéresse à deux publics, qui appartiennent aux 8% des Français les plus riches: le public Easy, dont le revenu est supérieur à 60 000 euros net par an, et le public Activ', qui regroupe les cadres et les dirigeants d'entreprise. La spécificité de l'étude est de croiser ces deux publics: les Activ' Easy, à l'intersection des deux groupes, font figure de «crème de la crème». En tout, l'étude Audipresse Premium représente plus de 7 millions de personnes: 4,6 millions pour les Easy, 3,7 millions pour les Activ' et 1,4 million pour les Activ' Easy.

 

Quels sont les comportements de lecture de cette cible haut de gamme?

P.C. C'est presque une tarte à la crème: les foyers CSP+ sont surconsommateurs de presse. Pas moins de 90% d'entre eux lisent la presse au moins une fois par semaine, avec une fréquence de lecture moyenne de six magazines par mois. Parmi eux, 79% sont lecteurs d'au moins un news ou picture magazine ou d'un quotidien. Plus de 60% lisent un quotidien régional, et 60% sont des internautes réguliers des sites de presse.

 

Quels sont les titres les plus prisés par ces lecteurs CSP+?

P.C. Le plus puissant est Plus, le magazine de Canal+, tandis que le premier news magazine est Paris Match. Sur la cible Easy, Le Point se dégage, tandis que sur la cible Activ', on peut noter la bonne performance de Télérama. De manière générale, cette cible plébiscite les marques de presse et, en particulier les quotidiens, avec, dans l'ordre des titres les plus lus, Le Monde, Le Figaro, L'Équipe, 20 Minutes et Le Parisien-Aujourd'hui en France.

 

Où en êtes-vous de la mise en place de l'étude One, qui regroupera AEPM (audience de la presse magazine) et Epiq (audience de la presse quotidienne)?

P.C. Nous travaillons depuis deux ans sur ce grand projet, qui vise à créer une grande étude de référence pour l'ensemble des supports de presse. One étudiera le panel le plus important d'Europe, avec 35 000 interviewés. Avec l'institut pilote Ipsos, nous procédons à une série de réglages et de tests. La première vague One portera sur un an de terrain et sera publiée en mars 2012. À terme, elle est appelée à remplacer les études AEPM et Epiq. Son ambition, en concertation avec les annonceurs et les agences médias, est de fournir, sur une même bande médiaplanning, des données pour tous les titres de presse.

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