Le mythe rêvé par Apple se réalisera t-il ? 2011 est l'année où les tablettes numériques vont partir véritablement à l'assaut du grand public. En France, entre 3 et 5 millions d'Ipad devraient s'écouler d'ici à 2013, selon les prévisions du cabinet Deloitte.
L'effondrement des prix jouera un rôle important dans la popularisation de l'objet. Des offres de tablettes à bas coûts entre 150 et 200 euros voient déjà le jour. Archos propose également une tablette entre 250 et 300 euros, alors qu'elle atteint quelque 400 euros chez Thoshiba.
Pour les opérateurs de télécommunications, la rançon de la gloire se fait attendre. Malgré les offres alléchantes d'Orange (149 euros pour l'Ipad, contre 500 euros sans abonnement), l'opérateur a annoncé avoir écoulé environ 30 000 tablettes à Noël, dont 70% d'iPad et 30% de Galaxy Tab.
Chez SFR pas de chiffres officiels, mais une constatation : le marché des tablettes reste un segment marginal. En choisissant la commercialisation d'offres 3G, et non celle de la tablette, Bouygues Telecom a joué la carte de la prudence, et s'en satisfait logiquement.
Plus préoccupant, la tablette n'a pas encore montré son rôle salutaire pour l'industrie des médias. Fin 2010, des magazines américains à la pointe de l'évolution accusent le coup. Wired, le précurseur, a vu les ventes de son applications s'essoufler. Vanity Fair est passé de 8 700 exemplaires en novembre contre 10 500 en août. Et Glamour affiche une baisse mensuelle de 20%, à 2 775 exemplaires en novembre.
La conquête de l'audience sera longue. Et le graal de l'approche "multi-touch" n'a sans doute pas encore été saisi par les journaux et magazines.
L'usine Foxconn qui fabrique l'Ipad, compte fabriquer 500 000 à 700 000 unités de l'Ipad 2 dès mars-avril. D'autres tablettes sous Android (Google) sont également prévues pour mars 2011. Le raz-de-marée industriel, lui, est en marche.
