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Invité de l'Association des journalistes médias le 12 octobre, Étienne Mougeotte, directeur des rédactions du Figaro, est resté silencieux sur le dossier du Parisien. Chacun sait pourtant que son patron, Serge Dassault, est le mieux placé pour le rachat de ce quotidien car il est le plus susceptible de payer un prix «politique».

En attendant cet éventuel élargissement de son périmètre, le groupe s'organise pour rester rentable. Le 19 octobre, il a lancé Cplussur.com, un courtier d'assurance en ligne qui sélectionnera les offres (santé, habitation, auto, etc.), comparera les prix et, bien sûr, touchera une commission à chaque fois qu'un assureur contractera un client. Le groupe Figaro sera ainsi un apporteur d'affaires et mettra toute sa force de frappe publicitaire dans ses journaux pour imposer son site à l'esprit du consommateur. Objectif: faire passer de 15% à 20% la part de son chiffre d'affaires réalisée en ligne.

Hausse du temps de travail

L'organisation des rédactions n'échappera pas à cette réorientation du modèle économique. Le groupe cherche en effet à rassembler ses journalistes de trois entités distinctes (quotidien, magazines et internet) dans une même société avant la fin 2010. Cela se traduira par un alignement des statuts des journalistes, cadres et employés, par une revalorisation des salaires pour un tiers des effectifs du Web, mais aussi par une hausse du temps de travail: les journalistes des magazines et du quotidien sont ainsi appelés à travailler 207 jours par an, soit 7 et 10 jours de plus qu'aujourd'hui. Quant aux employés et aux cadres, ils devront passer à 37,5 heures de labeur par semaine. Serge Dassault, on le sait, n'aime pas les 35 heures. Et l'harmonisation des statuts favorisera la migration des métiers sur Internet.

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