Testée voilà une dizaine d'années sur TPS, l'interactivité reprend du service à TF1. Un accord avec Orange et ses 2,1 millions de box de télévision par ADSL permet à la régie du groupe audiovisuel de lancer de nouvelles expériences interactives.
«Nous touchons 10% des foyers, ce qui présente déjà un intérêt, mais à l'horizon 2012, ce sont les nouveaux boîtiers de TNT qui seront adaptés à l'interactivité. Il y a un réel potentiel de développement», explique Laurent Bliaut, directeur général adjoint de TF1 Publicité. Concrètement, la régie permet à des annonceurs, comme Citroën (pour sa C3) ou Procter & Gamble, d'intervenir sur l'antenne de la Une en fin d'écran publicitaire afin d'inviter le téléspectateur interactif à entrer dans un espace propre avec des films spécifiques ou un «showcase».
Pour 30 000 à 50 000 euros, la régie propose trois forfaits comprenant la mise en ligne d'un minisite et 5 à 8 spots intégrés, sans compter un surcoût de 10 à 15% pour profiter de la dernière position de l'écran.
Nécessairement limitée
L'univers du luxe, qui veut créer de l'affinité avec ses marques, est notamment convié à développer une relation interactive avec les «télénautes», la Live Box d'Orange recensant 53% de femmes.
À la fin 2012, on comptera pas moins de 6,5 millions de foyers connectés à la télévision par ADSL en France, soit 24,5% de pénétration. Selon TF1 Publicité, la publicité interactive va donc connaître un réel essor. Les premiers tests effectués ont clairement une vertu de «recherche & développement».
La pub interactive est un moyen pour la régie de diversifier ses formes de monétisation, mais elle reste nécessairement limitée au dernier spot en fin d'écran. TF1 ne peut pas se permettre d'inviter les téléspectateurs à quitter son écran publicitaire pour se jeter dans un environnement à cet effet, fût-il interactif.