Les futurs sites légaux de paris sportifs et hippiques ainsi que poker en ligne, dont le marché sera ouvert début juin en France, auront accès à la publicité télé et radio en dehors des chaînes et des programmes «s'adressant aux mineurs», a décidé le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Dans sa délibération du mardi 18 mai, l'instance de régulation a donc fait le choix d'ouvrir assez largement le cadre de communication des opérateurs, et non de le limiter à des plages horaires en soirée. Clairement, les campagnes de communication, classiques ou de partenariats, seront interdites «sur les services de télévision et de radio» ou les programmes «présentés comme s'adressant aux mineurs», ainsi que trente minutes avant et après ces programmes. La définition de ces programmes s'appuiera, selon le CSA, sur des critères qualitatifs, notamment sur la nature même de l'émission censée viser prioritairement les enfants et/ou les adolescents. Par ailleurs, le CSA veillera aussi à ce que les messages publicitaires des opérateurs de jeux en ligne soient clairs et qu'ils n'incitent pas les mineurs à jouer. Un message pour lutter contre l'addiction, signé par l'INPES (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé), devra accompagner toute communication, comme pour le tabac. Le CSA, qui attend une autorégulation des télévisions et des opérateurs de jeux en ligne, surveillera aussi la publicité clandestine et recommande aux chaînes de ne pas transformer leurs émissions sportives en programmes pour les paris sportifs. Le texte de cette délibération est soumis à une période probatoire de six mois.