L'inflation concernera également les tarifs bancaires cette année, prévient Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV), encourageant à comparer les offres et faire jouer la concurrence.
L'inflation se fera aussi sentir dans les tarifs bancaires cette année, avertit mardi 4 janvier l'association Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV), qui encourage les consommateurs à comparer les offres et faire jouer la concurrence. «Le coût moyen de notre panier en métropole (...) est en hausse de plus de 2,5%» sur deux des trois profils de consommateurs étudiés, expliquent les auteurs de cette étude publiée chaque année par CLCV.
Distributeurs portés disparus
Il sera de 68,14 euros par an (+2,58%) pour un consommateur disposant de services limités et de 149,32 euros (+2,70%) pour un compte utilisé par deux titulaires disposant d'un nombre de services un peu supérieur. L'association pointe notamment l'augmentation des coûts des cartes, dont celles à débit immédiat (+1,3%), des frais de tenue de compte (+2,4%) et des retraits aux distributeurs du fait de l'abaissement par certains établissements du nombre de retraits gratuits hors de leurs réseaux.
Or les distributeurs se font plus rares, selon un rapport de la Banque de France publié en juillet portant sur le nombre de distributeurs et de points d'accès aux espèces en France en 2020. Le président de l'association, Jean-Yves Mano, estime auprès de l'AFP que ces tarifs «vont à l'encontre du discours sur la ‘’banque près de chez vous’’ et pénalisent les personnes aux ressources faibles».
Écarts de facturation
Le constat de CLCV s'appuie sur une étude des tarifs qui seront en vigueur le 1er février 2022 dans 127 banques de métropole et d'outre-mer, pour trois profils de consommateurs - petit, moyen ou gros - en fonction du nombre de services utilisés. La hausse est moins sensible (+0,27% à 209,94 euros) pour le profil «gros consommateur» ainsi que les titulaires avec un nombre important de services dont par exemple une carte Gold ou Visa Premier et une carte de paiement internationale à débit différé.
L'association met par ailleurs en avant «de véritables écarts de facturation pour un même panier» et invite les consommateurs à faire preuve de vigilance et à faire jouer la concurrence, un conseil déjà donné l'an passé. Elle interroge aussi l'avantage des «packages», ces offres groupées à un prix forfaitaire, en comparaison aux services bancaires payés «à la carte».