Catherine Lescure est directrice impact et communication d’Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité. Sa fonction est intimement liée à la mission de service public de l’entreprise dans la transition écologique.
Quelle est votre conception de la communication chez Enedis ?
Mon rôle, en tant que directrice de la communication, est de révéler toutes les facettes de l’entreprise. Celles sur lesquelles nous sommes les plus attendus, comme la gestion des aléas climatiques, et d’autres, plus nouvelles, comme notre rôle dans la transition écologique.
Nous devons être très réactifs et coordonnés en interne face à des événements climatiques de plus en plus violents et de plus en plus fréquents, qui ont des impacts sur nos clients. Il faut être au rendez-vous dans ces moments clés, pour informer et montrer l’action des équipes de terrain. Ces moments sont suivis de près par les médias jusqu’au retour complet à la normale.
Nous devons aussi montrer le rôle central d’Enedis dans la transition écologique au service des territoires, le réseau appartenant aux collectivités locales. Nous avons la charge de l’adapter et de le développer pour accompagner les nouveaux usages électriques en substitution aux énergies fossiles. C’est le sens de notre signature publicitaire « Bienvenue dans la nouvelle France électrique ».
Derrière le compteur Linky, il y a des salariés qui se mobilisent tous les jours pour apporter l’électricité à tous, raccorder les énergies renouvelables ou les bornes de recharge. Notre communication est là pour montrer cette énergie qui se déploie dans les territoires. C’est un enjeu de fierté en interne et un argument pour notre attractivité auprès des jeunes. Nous avons recruté 3 000 salariés en 2023, pour 40 000 au total, et nous avons un objectif d’embauche de 10 000 femmes et hommes dans les trois ans, essentiellement dans les métiers techniques.
Nous devons donc être à la fois réactifs et proactifs. C’est passionnant et c’est ce qui fait le sel de notre métier.
Quels leviers utilisez-vous ?
Notre communication publicitaire est mise au service du recrutement. Toutes nos campagnes se terminent par « Rejoignez-nous ». Bien sûr, nous utilisons les réseaux sociaux, qui sont particulièrement adaptés à la cible des jeunes, et nous recevons beaucoup de CV en retour. Nous accompagnons la mutation du secteur de l’événementiel, avec les Jeux de Paris 2024 ou les festivals, en les branchant au réseau pour réduire leur empreinte carbone. Nous sommes très présents dans la presse nationale et régionale : on enregistre 6 à 7000 retombées média par mois, dont 60 % en PQR.
Nous testons régulièrement de nouveaux formats. Pour les « un an » de la tempête Ciáran, nous avons lancé avec Slate un podcast en quatre épisodes baptisé « Tempête », qui révèle les coulisses de la gestion d’un événement exceptionnel.
Nous avons travaillé sur un récit d’entreprise qui parle à tous nos publics. Pour cela, nous nous appuyons sur un important réseau de porte-parole internes.
Vous dirigez à la fois la communication et la RSE. En quoi ces deux sujets sont-ils liés ?
Nous sommes entreprise à mission depuis 2023 et notre projet d’entreprise est centré sur la transition écologique. La responsabilité sociale, sociétale et environnementale est au cœur de notre discours, que ce soit sur la résilience du réseau face au changement climatique, la formation des jeunes et la féminisation des métiers techniques, l’utilisation de la data pour mieux piloter les consommations. Le sujet peut parfois sembler complexe mais on veut montrer aux Français que les choses avancent.