LVMH, numéro un mondial du luxe, a vu ses ventes baisser de 4,4 % au troisième trimestre, dans un contexte de ralentissement du marché mondial du luxe, notamment en Asie.

Le numéro un mondial du luxe LVMH a annoncé mardi 15 octobre avoir vu ses ventes baisser de 4,4 % au troisième trimestre, dans un contexte de ralentissement du marché mondial du luxe, notamment en Asie. Entre juillet et septembre, le géant du luxe a réalisé un chiffre d'affaires de 19 milliards d'euros, contre 20 milliards un an plus tôt, une « légère décroissance (...) liée pour l'essentiel à une croissance moindre observée au Japon, essentiellement à cause de la hausse du yen », selon le communiqué. Sur les neuf premiers mois de l'année, le groupe réalise un chiffre d'affaires en baisse de 2 % à hauteur de 60,75 milliards d'euros, « après les années de croissance exceptionnelle post-Covid ».

« Dans un contexte économique et géopolitique incertain », LVMH « reste confiant » et compte « renforcer encore en 2024 son avance sur le marché mondial du luxe », ajoute le groupe français. La mode et maroquinerie - division phare comprenant les marques Louis Vuitton, Dior ou encore Celine - réalise au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 9,15 milliards d'euros, en recul de 6 %. Au cours des neuf premiers mois, la baisse des ventes atteint 3 %, à hauteur de 29,92 milliards d'euros. La division « fait preuve d'une bonne résistance et gagne des parts de marché », assure le groupe qui rappelle que « Louis Vuitton et Christian Dior ont bénéficié toutes deux d'une belle visibilité durant l'été à l'occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 », dont LVMH était partenaire premium.

Contribution exceptionnelle

Au troisième trimestre, les ventes de vins et spiritueux (Moët, Hennessy, Cheval Blanc, Ruinart...) enregistrent une baisse de 8 % pour atteindre 1,39 milliard d'euros. « Les droits de douane sur le cognac en Chine (imposés depuis quelques jours, ndlr) ne sont pas une bonne nouvelle », a reconnu mardi le directeur financier de LVMH Jean-Jacques Guiony lors d'un échange avec les analystes. Les ventes de la distribution sélective atteignent pour leur part 3,93 milliards d'euros, soit -3,6 %. Son PDG, Chris de Lapuente, 61 ans, a annoncé son départ à la retraite programmé le 31 octobre. L'activité montres et joaillerie affiche un chiffre d'affaires au troisième trimestre de 2,39 milliards d'euros (-5,4%). Les ventes de parfums et cosmétiques progressent de 1 % sur la même période, dépassant les 2 milliards d'euros.

LVMH, qui estime entre « 700 millions et 800 millions d'euros » le coût pour le groupe de la contribution exceptionnelle demandée aux grandes entreprises dans le projet de budget 2025, a pris part ces derniers jours au « mercato » des designers en annonçant le départ de Kim Jones de chez l'italien Fendi ou le remplacement de Hedi Slimane chez Celine par Michael Rider. LVMH a également vendu Off-White, fondée en 2012 par l'ancien directeur artistique des collections homme de Louis Vuitton, Virgil Abloh, décédé en novembre 2021. Au cours de l'année, LVMH a ajouté à ses 75 marques officielles plusieurs acquisitions, dont le magazine Paris Match. Il est aussi entré au capital du principal actionnaire de Moncler et d'un vin sans alcool baptisé French Bloom. Le groupe de Bernard Arnault a également annoncé il y a peu un partenariat mondial à compter de 2025 avec la Formule 1, et ce pour dix ans.

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