L’Autorité nationale des jeux a demandé à Rosbeef! de communiquer sur les effets nocifs des paris sportifs en ligne pendant l’Euro 2024.
L’Euro 2024 va bientôt commencer, et les paris sportifs en ligne sont déjà assurés de gagner. Après avoir déboursé 700 millions d’euros en 2020 et 900 millions en 2022, l’Autorité nationale des jeux (ANJ) s’attend à ce que les Français déboursent plus d’un milliard en France, en 2024, d’autant plus avec les Jeux olympiques et paralympiques. Seul hic : plus le monde du pari est gagnant, plus il y a de perdants. Il faut donc sensibiliser aux dangers de ce divertissement. Interdit bancaire, solitude, divorce, ruine… les effets addictifs sont nombreux. L’agence Rosbeef!, qui avait déjà accompagné l’ANJ en 2022 pour le Mondial (avec un rap tonitruant), a pris les devants et proposé des idées avant même que la compétition commence – cette astuce, si elle fonctionne, permet d’économiser les coûts de celle-ci. « En deux ans, la communication des plateformes a changé. Elles sont passées d’une culture de la street à une publicité plus “mainstream”, sur les valeurs du sport », indique Hugo Frenay, chef de groupe sport et RSE de l’agence. L’ANJ et Rosbeef! ont choisi d’être frontaux et organisé une contre-communication : « Nous avons singé leurs publicités. Depuis quelques années, un bandeau de mentions légales prévient le public des effets nocifs. Sur de fausses pubs, nous l’avons disproportionné », détaille-t-il. Détourner les codes du secteur permet de dédramatiser et de capter l’attention des cibles. Avec l’inflation, elles sont paradoxalement souvent prêtes à débourser davantage. « Les plus sensibles sont celles qui pensent pouvoir s’attribuer un nouveau revenu avec leur connaissance. Il ne faut jamais oublier qu’une grande part de hasard subsiste », explique Hugo Frenay. Contrairement à la loterie, elles misent davantage. La proportion de joueurs « excessifs » est six fois plus élevée sur les paris en ligne que sur les loteries.