En Europe, à peine plus d'une femme sur cinq sait que l'alcool est facteur de risque de cancer du sein, maladie qui constitue un problème sanitaire important dans la région selon l'OMS.
« 21% des femmes de 14 pays européens ont conscience du lien entre la consommation d'alcool et le risque de développer un cancer du sein. La prise de conscience est encore plus faible chez les hommes : seuls 10% connaissent ce lien », s'alarme dans un communiqué daté du 8 mars la branche européenne de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui rassemble 53 pays et s'étend jusqu'à l'Asie centrale. Un manque d'information crucial alors que 600 000 cas de cancer du sein ont été signalés en 2022 sur le Vieux Continent.
« Pour les femmes en Europe, le cancer du sein est le principal cancer causé par l'alcool, représentant 66% de tous les cas de cancers attribuables à l'alcool », relève l'institution onusienne. L'alcool affecte notamment les niveaux d'oestrogène qui jouent un rôle dans le développement de nombreux cancers du sein.
Même une consommation d'alcool relativement faible peut contribuer à accroître le risque, prévient l'OMS. « Plus de la moitié des cas de cancer du sein attribuables à l'alcool en Europe ne sont pas dus à une consommation excessive d'alcool, et environ un tiers des nouveaux cas annuels sont dus à une consommation équivalente à deux petits verres de vin par jour », est-il écrit.
Il importe donc de changer les habitudes de consommation d'alcool à travers l'Europe, lesquelles n'ont pas varié depuis 2010, grâce à de nouvelles politiques publiques, a appelé l'organisation. Avec 2,3 millions de cas dans le monde en 2022, le cancer du sein est le deuxième cancer le plus fréquemment détecté, selon l'OMS. L'étude présentée par sa branche européenne portait sur l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, l'Espagne, l'Estonie, la France, l'Irlande, la Lettonie, la Lituanie, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la Slovénie et la Suède.