L’association s’attaque, en pleine présidentielle, au sujet de la précarité alimentaire. Elle a choisi Jellyfish qui veut sortir du bois avec une réponse créative forte.
La malbouffe, ce n’est pas une histoire de goûts. C’est précisément ce que veut dire Greenpeace en s’attaquant à la question de la précarité alimentaire. «C’est une urgence sociale, sanitaire et écologique. En France, près de 7 millions de personnes ont été contraintes de recourir à l’aide alimentaire en 2020», indique l’association. Elle milite pour une «sécurité sociale de l’alimentation», sorte de pot commun citoyen, permettant à tout un chacun de manger de manière équilibrée, en premier lieu, aux jeunes, premiers touchés par ce problème. Pour attirer l’attention sur la question, elle a choisi l’agence Jellyfish, (propriété de Fimalac, actionnaire de Webedia) qui a réalisé ici sa première «grosse campagne» créative. Thomas Ghuilot, directeur de la création, et Alexandre Boutry, directeur de création, tous deux arrivés au sein de la structure il y a à peine un an, ont signé le concept de «Survifood», parodie des concepts de start-up de livraison à domicile, surenchérissant dans le mauvais à prix cassés, une campagne à la limite du cynisme, fidèle au ton de Greenpeace. «On a créé ce scénario dystopique pour faire réagir les jeunes et par ricochet, toucher les politiques», explique Alexandre Boutry. «Le dispositif est aussi accompagné de print et d’une opération sur les réseaux sociaux avec l’influenceur Jhon Rachid, qui fera des micros-trottoirs dans la ville de Lyon», détaille Thomas Guilhot. Une campagne osée, comme les associations permettent d’en imaginer. «Le but est vraiment de faire réagir et prendre conscience du problème. On sait que c’est une question de moyens, et pas forcément un choix en fin de mois. Greenpeace propose d'aller plus loin comme les repas à 1 euro pour les étudiants», continue-t-il. De quoi nourrir le débat présidentiel en cours, de sujets plus riches.