Le marché français de la publicité a crû plus qu'attendu au second semestre, conduisant l'étude Magna à revoir ses prévisions pour 2023 à la hausse (5,7% contre 2,8% en juin), avant une accélération en 2024 grâce aux Jeux olympiques de Paris.
«Après une croissance de seulement +2% au premier semestre 2023 par rapport à la même période l'année précédente, les recettes publicitaires tous médias confondus se sont accélérées à +9% au second semestre », pour atteindre 18,5 milliards d'euros (+5,7%)», un niveau «légèrement supérieur à la moyenne mondiale (+5,5%)», indique cette filiale d'Interpublic Group dans un communiqué. «Le marché devrait à nouveau accélérer en 2024 (+6,3%) grâce à l'effervescence marketing et médiatique attendue autour des Jeux olympiques» (26 juillet-11 août) et à la «stabilisation de l'économie (PIB +1,3 %, baisse de l'inflation)», pour atteindre 19,6 milliards d'euros, précise l'étude. Selon Magna, les recettes publicitaires atteindront 853 milliards de dollars dans le monde en 2023 et augmenteront de 7,2% l'an prochain.
L'Inde est encore «le marché le plus dynamique» (+12% à 14 milliards de dollars), tandis que la Chine se redresse après les effets des restrictions sanitaires (+9,8%). La France reste le sixième marché publicitaire au monde et le troisième en Europe. Le cabinet d'études attribue le rebond du second trimestre dans l'Hexagone, «notamment au reflux de l'inflation et au facteur Coupe de monde de rugby» accueillie du 8 septembre au 28 octobre.
L'automobile dynamique
L'automobile, les voyages et la distribution ont été les secteurs «les plus dynamiques». Les recettes publicitaires des médias traditionnels ont «stagné» à 7 milliards d'euros (télévision ?2%, presse écrite ?3%, audio +2%, publicité extérieure +5%), les recettes publicitaires des médias numériques ont elles augmenté de +9,4 %, à 11,5 milliards d'euros.