Il y a onze ans, les frère et sœurs Wu sont arrivés sur le marché du textile avec Labdip, une marque qui se donne comme mot d’ordre de trouver le meilleur jean pour toutes les femmes.

Trop long, trop court, pas assez serré ou saucissonné… dénicher la taille parfaite de jeans nécessite de la patience. Dans le but de proposer une série de modèles adaptés aux différentes morphologies, les frère et sœur Johnny et Léa Wu ont créé la marque premium Labdip en 2012. L’idée de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale faisait écho à l’histoire de leur père, qui lui-même travaillait dans la confection de denims pour plusieurs marques. En dix ans, Labdip a réalisé un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros en 2022, a créé et développé près de 150 couleurs de pantalon et en a vendu 250 000 exemplaires. Depuis sa création, la start-up vend ses modèles via des revendeurs en B to B dans 250 points de vente en France et à l’étranger, et sur leur site en ligne.

Kelly Wu, la deuxième sœur, a rejoint l’aventure familiale il y a trois ans sur le pôle marketing et communication. Elle nous a donné rendez-vous au Lab by Labdip, leur showroom situé dans le 11e arrondissement de Paris, où il est possible de venir tester l’expérience de la marque en découvrant son type de morphologie (A, H, X, V). « Nous avons lancé Labdip en proposant des jeans de couleur, à l’époque c’était très tendance. Aujourd’hui, notre style est très parisien et s’inspire de la mode de la capitale. Labdip est présent dans de nombreuses boutiques indépendantes, et notre objectif d’ici cinq ans est d’ouvrir un pop-up à Paris dans le but d’immerger la clientèle, et d’exporter le concept dans d’autres grandes villes », raconte Kelly Wu. La moitié de leur collection est permanente avec des best-sellers tels que le Swann, le Sully, le Samuel… Des collections saisonnières sont également proposées : cet hiver, le velours est le tissu phare. « Nous avons mis du temps avant de faire du B to C, et au bout de sept ans, nous avons trouvé le produit parfait. Le fait de parler de morphologie est ce qui nous différencie, avec nos modèles emblématiques », poursuit-elle.

Les tailles sont américaines et vont du 23 au 36, soit du 32-34 au 44-46 en taille française, et l’entreprise compte dans les années à venir élargir ses mesures. Labdip communique essentiellement sur les réseaux sociaux et les ads, elle est aussi présente au Who’s Next pour faire connaître la marque. Les modèles sont produits à Shanghai, dans la région d'origine de leur père. En matière de RSE, la start-up française fait de l’upcycling grâce à des anciennes vestes recyclées, des chutes de tissus, pour confectionner des bobs et chouchous. Labdip est présente en Espagne, Belgique, Italie et Allemagne, et ambitionne de proposer au fur et à mesure une offre plus ciblée. En termes de stratégie d’influence, Kelly Wu explique rechercher « des leadeuses inspirantes et des ambassadrices qui ont des choses à dire pour [les] représenter. Un jean rend fort, et permet de se réapproprier son corps en se libérant des diktats de la société. » Pour l’année prochaine, la codirectrice envisage une seconde édition de leur formant itinérant Labtour, en allant sillonner les villes de France. D’ici 2025, Labdip vise 7 millions d’euros de chiffre d’affaires, et à long terme souhaite devenir la référence du pantalon.

Chiffres clés

3 millions d’euros Chiffre d’affaires 2022.

250 000 Nombre de jeans vendus.

250 Nombre de points de vente en France et à l’étranger.

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