À quelques jours du Sommet Union européenne-Union africaine, au cours duquel sera abordée la question de la levée des brevets sur les vaccins anti-covid, l’ONG Oxfam veut sensibiliser les esprits avec une conversation fictive entre dirigeants sur la messagerie Telegram.
Qu’est-ce que les grands dirigeants de ce monde peuvent-ils se raconter lorsqu’ils se parlent sur la messagerie sécurisée Telegram ? C’est ce qu’a imaginé l’ONG Oxfam France à quelques jours du Sommet Union européenne-Union africaine, qui se tiendra les 17 et 18 février à Bruxelles. Parmi les sujets chauds du moment, celui de la vaccination contre le covid des pays les moins riches et avec lui, le sujet de la levée des brevets sur les vaccins, demandée notamment par l’Afrique du Sud.
Pour sensibiliser les esprits à ce dossier brûlant, Oxfam a donc mis en scène le hacking fictif du téléphone d’Emmanuel Macron et s’est infiltrée dans une conversation entre le président français et d’autres dirigeants politiques occidentaux à la veille de ce sommet. Du Premier ministre hollandais Mark Rutte à Ursula van der Leyen, présidente de la Commission européenne, sans oublier le chancelier allemand Olaf Scholz et Emmanuel Macron, tous font preuve de cynisme et d’inaction, avec une pointe d’humour et même de provocation.
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« Si en France, 80 % de la population a reçu au moins une dose, au Congo, cela concerne uniquement 0,4 % de la population, explique dans un communiqué Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France. Le président de la République s’était engagé devant nous en juin dernier en promettant de soutenir la demande de levée des brevets déposée à l’OMC par l’Afrique du Sud, l’Inde et une centaine de pays en développement. Que s’est-il passé depuis ? Rien. Nous avons donc imaginé ce hacking pour sensibiliser, avec humour et subtilité, et susciter l’indignation face à cette situation très grave pour pousser les responsables politiques à engager des actions efficaces et concrètes qui permettront à tous de sortir de cette crise. »
Avec cette vidéo, l’ONG veut sensibiliser l’opinion et espère pousser les décideurs politiques des pays riches à changer d’attitude pour, insiste l’ONG, « mettre fin à l’apartheid vaccinal » lors de ce sommet.
