Le plus ancien partenaire du CIO a dévoilé en juin dernier ses premiers plans d’action sur l’édition de Paris 2024. L’ambition est très forte. Entretien avec Claire Revenu, directrice générale des Jeux olympiques et paralympiques pour la marque.

Coca-Cola et les Jeux olympiques, c’est une longue histoire… 

Claire Revenu Longue de 96 ans, puisque notre premier partenariat remonte aux Jeux d’Amsterdam en 1928. Cette implication a été renforcée en 1992, quand nous sommes devenus parrain officiel du Relais de la flamme olympique. 

En tant que partenaire, comment prépare-t-on des JO ?

Mon poste a été spécifiquement créé il y a deux ans, avec aujourd’hui une équipe dédiée de 26 personnes qui agit en mode intrapreneurial. RH, finances, sécurité, communication, marketing… toutes les fonctions y sont représentées en plus du soutien précieux de l’écosystème Coca-­Cola. Les Jeux de Londres, proches en termes de marché, restent notre référentiel, même si nous souhaitons y apporter des changements.

Cette édition sera donc différente ? 

Le Comité d’organisation de Paris 2024 fait considérablement bouger les lignes. Je pense notamment aux ambitions en termes de développement durable, d’inclusion, et à cette cérémonie d’ouverture pour la première fois hors d’un stade. En tant que partenaire, cette posture nous pousse à repenser notre fonctionnement pour accélérer certaines transformations majeures pour l’entreprise. 

Comment nourrirez-vous cette ambition ?

Nous identifions trois priorités : l’environnement, l’inclusion sociale et les célébrations. Nous allons travailler dans une logique d’économie circulaire en visant le zéro déchet, avec une contribution à l’objectif de Paris 2024 de réduire de 50 % l’empreinte de plastique à usage unique. Nous proposerons trois solutions pour assurer une nouvelle vie à tous les contenants, avec 700 fontaines pour privilégier l’usage de gobelets réutilisables et consignés, des bouteilles en verre consigné ou en plastique recyclé. Et si nous pouvons travailler vertueusement sur un événement de cette ampleur, il s’agira d’un accélérateur interne sans précédent vers un nouveau modèle de distribution.

Quid du sujet de l’inclusion ? 

Nous travaillons avec l’association Sport dans la ville, qui aide les jeunes des quartiers prioritaires, et pour qui nous financerons 200 formations. Nous intégrons aussi ces jeunes au cœur des Jeux de Paris 2024, comme relayeurs de la flamme olympique et en leur réservant 50 postes dans les plans de recrutement. Mais l’inclusion passe aussi par la célébration, et il est de notre rôle d’y embarquer tous les Français sans exception… Nous avons lancé des festivités sur l’ensemble du territoire, avec des animations sur les 65 villes étapes du parcours de la flamme olympique, lors desquelles huit concerts sont prévus.

À moins d’un an des Jeux, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Ce moment est clé, car notre travail prend enfin vie. Cet été, nous avons lancé une campagne 360° d’appel à candidatures pour porter la flamme olympique, une théâtralisation dans 7 500 magasins et un tour de France dans onze villes. La dernière ligne droite est enfin là.