Des start-up qui innovent et un groupe de communication qui réduit ses émissions carbone sont au menu des bonnes idées du mois.
Le Fourgon paye sa tournée
Amateur de bière en bon Lillois, Charles Christory s’est interrogé un jour devant le bac à verre : pourquoi jeter une bouteille qui n’a servi qu’une fois, qui a nécessité énormément d’énergie à fabriquer et dont le recyclage émettra à son tour beaucoup de CO2 ? Pour cet entrepreneur en quête d’impact, c’était évident, il allait relancer la consigne. Fondée en 2021 avec deux autres associés, la start-up Le Fourgon remet au goût du jour la tournée du laitier. Ses véhicules (électriques, avec des livreurs en CDI) ont commencé par sillonner les Hauts-de-France, en distribuant des produits liquides (jus, bières, sodas, spiritueux, assaisonnements, produits ménagers) et depuis peu des biscuits apéritif, riz, confitures, céréales, dans des contenants en verre. L’entreprise travaille majoritairement avec des producteurs locaux et évalue qu’à partir de trois cycles d’utilisation, une bouteille en verre affiche un meilleur bilan carbone qu’un équivalent plastique. 600 000 bouteilles ont été collectées en mars, c’est un début. Une arrivée à Paris n’est pas envisagée en raison des difficultés de circulation mais Le Fourgon collabore avec des magasins de vrac de la capitale.
Saint Algue et Capillum, rien que pour vos cheveux
Alors que commence l’exposition « Des cheveux et des poils » au Musée des Arts décoratifs de Paris, il est bon de rappeler l’intérêt du recyclage des cheveux, qui permet de créer des tapis de paillage en agriculture, des coussins absorbeurs d’hydrocarbures pour dépolluer les eaux, et qui participe à la recherche médicale. C’est la raison d’être de la start-up Capillum, qui a signé il y a un an un partenariat avec le réseau de salons de coiffure Saint Algue et qui communique un premier bilan : 2 412 kg de mèches récoltées, soit la production d’autant de rouleaux de paillage et l’économie de 482 000 litres d’eau. 60% du réseau Saint Algue avait adhéré au programme en 2022, avec un objectif de 100% en 2023.
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Vivendi fait valider son plan de réduction
D’ici 2035, le groupe de communication vise une réduction de 43% des émissions absolues de gaz à effet de serre du scope 3 relatives au fonctionnement (déchets, voyages d'affaires, fret…) et aux investissements, et de 21% des émissions absolues du scope 3 couvrant les produits et services loués. Vivendi s'engage à ce que 85% de ses fournisseurs soient dotés d’objectifs de réduction carbone d'ici à 2026. Ces engagements ont été validés par SBTI (Science-Based Targets Initiative), un organisme indépendant qui permet aux entreprises de fixer des objectifs de réduction des émissions en fonction des données scientifiques sur le climat. De son côté, le Carbon Disclosure Project, organisme de référence en matière de notation environnementale, a décerné à Vivendi la note A- en 2022, soit trois rangs gagnés par rapport à 2021.