D’après une étude signée Bonial, près d’un Français sur deux estime ne plus pouvoir vivre décemment face à l’inflation des prix, en particulier sur le volet alimentaire.
Un an après avoir lancé son premier baromètre relatif au pouvoir d’achat des Français, Bonial (Axel Springer) prend une nouvelle fois la température. Cette cinquième vague du baromètre réalisée par OpinionWay présente les intentions d’évolutions de comportements d’achat des Français dans les semaines à venir pour faire face à la hausse des prix. Elle met aussi en exergue à l’heure de l’inflation le poids des dépenses contraintes des Français et un ressenti plus élevé que les chiffres officiels. L’inflation ressentie sur les produits alimentaires par les Français depuis un an se monte ainsi à 22 %, contre 15,8 % selon l’INSEE en mars 2023. Conséquence directe : pas moins de 88 % des Français ont un sentiment négatif vis-à-vis de leur pouvoir d’achat (+5 points), 46 % d’entre eux estimant même ne plus pouvoir vivre décemment (+9 points) et 38 % n’arrivant pas à boucler leurs fins de mois (+2 points). Autre indicateur défavorable qui grimpe en flèche : 60 % (+16 points) des sondés ont le sentiment de se restreindre en réalisant leurs courses alimentaires. Une frustration largement partagée, 77 % des consommateurs ayant le sentiment que la hausse des prix les empêche de se faire plaisir en consommant (+3 points). Face à ces arbitrages forcés, 78 % des Français jugent le blocage des prix énergétiques utiles et 73 % jugent aussi utile une remise de 15 % sur l'ensemble de leurs courses alimentaires. En attendant, 46 % d’entre eux seront plus attentifs aux prix dans les prochaines semaines (+9 points) tandis que 81 % des consommateurs (+6 points) ont l’intention de faire évoluer leurs comportements d’achat dans les semaines à venir en recherchant davantage de promotions (35 %, +5 points) ou en réduisant leur consommation d’énergie (36 %, +8 points). Dans ce contexte, le rôle des acteurs de la grande distribution se renforce vis-à-vis des attentes des consommateurs et les promotions s’imposent désormais comme un sujet prioritaire, favorisant les hard discounters.
Lire aussi : Le good résistera-t-il à l’inflation ?
