Supplément RSE

À la veille des fêtes de fin d’année 2022, seize jeunes éloignés de l’emploi ont bénéficié d’un dispositif de formation en alternance grâce à un partenariat entre l’enseigne Don’t call me Jennyfer et la fondation des Apprentis d’Auteuil. L’occasion pour la marque de tourner le dos à son passé issu de la fast-fashion.

OBJECTIF

Insérer des jeunes par l’emploi. Longtemps associée à l’univers de la fast-fashion, Jennyfer opère un spectaculaire repositionnement en 2019. À la suite de son rachat par Sébastien Bismuth, ex-dirigeant d’Undiz, et un groupe d’actionnaires, la marque de vêtements pour ados tourne résolument le dos à cette image négative. Prenant un contre-pied radical, Jennyfer – accompagnée par l’agence Buzzman – se rebaptise Don’t call me Jennyfer et s’engage dans une démarche responsable, portée notamment par sa politique « zéro étiquette ».

En 2022, la marque entend aller plus loin dans son engagement RSE. Elle noue un partenariat avec les Apprentis d’Auteuil pour insérer par l’emploi et la formation une vingtaine de jeunes éloignés du marché du travail. « Au-delà de notre démarche zéro étiquette, nous promouvons l’égalité des chances ; il s’agit d’un enjeu social et sociétal », explique Nadia Ghodhban, DRH de l’enseigne. « L’objectif de ce partenariat est de consolider un projet professionnel dans la vente ou simplement de redonner une impulsion à des jeunes éloignés de l’emploi », complète Stéphane Dubail, responsable pédagogique de la fondation.

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MOYENS

6 000 vêtements offerts pour une boutique éphémère. De la mi-octobre à la mi-décembre 2022, seize jeunes ont suivi une formation Skola vente en alternance dans une boutique éphémère Don’t call me Jennyfer au centre commercial Italie 2, à Paris. Ce dispositif, mis en place par la fondation et prévoyant un accompagnement social personnalisé, a permis l’obtention d’une qualification de niveau IV ou V. Pour soutenir la formation financée par l’État, Don’t call me Jennyfer a offert du mobilier et 6 000 pièces, vêtements et accessoires, qui ont été vendues dans la boutique éphémère. Les jeunes recrutés ont alterné les sessions de formation théorique et de pratique dans la boutique sous la supervision de responsables eux-mêmes issus du dispositif Skola vente.

RÉSULTATS

Trois jeunes recrutés, onze autres prioritaires. « Cela a été une expérience exceptionnelle », s’enthousiasme Stéphane Dubail. Sur les seize jeunes sélectionnés, trois ont été recrutés par Don’t call me Jennyfer (deux en CDI et un en CDD), onze ont prévalidé leur parcours et bénéficient d’une priorité de recrutement, les autres profitent d’un suivi de la fondation. « 90 % de nos managers sont issus de la promotion interne, souligne Nadia Ghodhban. Nous espérons que ces jeunes deviendront, un jour, nos futurs managers. » Les ventes réalisées pendant ces deux mois ont représenté 21 000 euros de recettes, permettant à la fondation d’autofinancer les charges de la boutique. « Le bilan est très positif, complète la DRH de la marque. Pourquoi ne pas renouveler l’opération dans une autre enseigne comme Celio ou en région ? »

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