Le directeur de création et de l'innovation d’Extreme revient sur les grandes actualités de la semaine.
La maison de luxe Balenciaga qui essuie un bad buzz en raison d’une campagne dans laquelle des enfants posent entourés d’objets à connotation sado-masochiste ou BDSM.
Dans ma vie professionnelle, je conçois en tant que DC, dans ma vie privée, je suis papa. Et pour tous les parents, cette campagne est choquante. En particulier le document qui est glissé dans la campagne [un document juridique concernant une affaire de pédocriminalité]. Nous devons, en tant que publicitaires, repousser les barrières de la création sans aller au-delà de la morale. La création doit être bienveillante. J'espère tout de même que Balenciaga parviendra à se sortir de ce mauvais pas.
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Le départ d’Alessandro Michele, à la tête de la direction artistique de Gucci depuis sept ans.
Je ne m’attendais pas à l’ascension de Gucci lors de l’arrivée d’Alessandro Michele qui était alors un inconnu. Ce chamane, comme sorti des années 1970, a su révolutionner la maison et en faire un centre de gravité de la mode avec des fourrures brodées, de la dentelle en crochet ou encore des pattes d’eph rétro. Je m’incline devant autant de talent. Si, auparavant, les couturiers restaient vingt ans dans une même maison, aujourd’hui, on peut se dire que sept ans c’est déjà bien. Est-ce que c’est lui qui part ou la maison Kering qui le pousse ? Où va-t-il poser ses valises ? Quelle belle endormie va-t-il réveiller ? Je pense à la Maison Schiaparelli qui lui irait bien, dans un style baroque. Et comme pour Virgil Abloh chez Louis Vuitton, qui va le remplacer ?
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Estée Lauder qui fait l’acquisition de Tom Ford.
Estée Lauder était déjà propriétaire de la licence Tom Ford Beauty. Ce rachat me paraît donc assez logique, même si j’ai cru comprendre que Kering était aussi en lice. C’eût été intéressant pour Kering d’investir sur cette marque, et ce alors qu’Alessandro Michele s’en va de Gucci et que Balenciaga traverse une crise. La société Estée Lauder est moins experte de la mode, je suis donc curieux de voir comment elle va propulser Tom Ford sur le podium mondial.
Les manifestations en Chine autour de la politique zéro covid qui pourraient avoir des répercussions sur le secteur du luxe.
Depuis les annonces de Pékin sur la vaccination et l’assouplissement de la politique zéro covid ce week-end, le secteur du luxe peut souffler. J’ose espérer que les Chinois vont regagner en liberté, avec un apaisement social dans leur pays.
Une année record pour les grands groupes (LVMH, Hermès…) à la Bourse.
Le secteur démontre encore une fois sa résilience, malgré le covid et le contexte géopolitique, notamment la guerre en Ukraine. Le luxe est une valeur refuge pour les gens qui ont de hauts et de très hauts revenus. Il continue de nous faire rêver, notamment à l’approche des fêtes de fin d’année, et donne des inputs à toute la création.
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Le groupe Extreme qui lance l’agence L’amour Extreme dédiée au luxe, à la beauté et à la mode.
Extreme est acteur du luxe et de la beauté depuis trente ans avec des clients comme L’Oréal, Guerlain, Van Cleef & Arpels, Vacheron Constantin ou encore Hermès. En trois mots, L’amour Extreme c’est la résilience, la liberté et le renouveau. Ce nouveau nom marque notre volonté de continuer à nouer avec nos clients et nos talents des relations fortes, saines et pérennes. Notre credo : « Créer avec amour et provoquer des coups de foudre ». Nous accompagnons nos clients sur différents métiers : branding, production de contenu, packaging et digital. Le lancement de l’agence s’accompagne des ouvertures de bureaux, l’un à Genève pour y développer notre expertise sur l'horlogerie, et l’autre à Milan pour conquérir les secteurs du design, de la gastronomie et de l’automobile.