Notoriété. C’est le maître-mot de la start-up américaine d’autopartage Getaround pour 2022. Elle s’est offert Drivy, la jeune pousse française, en 2019, pour 300 millions d’euros. Mais la crise du covid l’a forcée au silence pendant de nombreux mois, mettant à mal sa notoriété assistée qui frise les 10%… Et elle veut régler ce point avec l’agence créa Kazam et l’agence média Haiku. « Avec 5 à 6 millions d’euros en investissements médias, elle se classe dans les tranches hautes des start-up », argue Elie Boussira, cofondateur de Haiku. Si les annonceurs de cette stature optent souvent pour des compétitions à couteaux tirés, avec marieur assorti, Getaround n’est pas de ceux-là. « Elle a privilégié le bouche-à-oreille, filtré des agences via ses contacts et engagé la discussion en one-to-one », raconte Elie Boussira. Et c’est par le mail « contact@ » de l’agence que le dircom européen a pris rendez-vous. « Un changement s’opère sur le marché, s’enthousiasme Elie Boussira. C'est ce qu'on défendait en créant Haiku. Des annonceurs comprennent que les appels d’offres classiques sont finis. Les directions générales reprennent la main par rapport au service achat. » Le matching se joue sur d’autres critères que le porte-monnaie. Car le défi est de taille pour gagner quelques points de notoriété. En face, Freenow et d'autres acteurs de la location de voitures entre particuliers. Et les loueurs de voitures. « Mais Getaround ne les considère pas comme des concurrents. Elle est une marque d’autopartage, pas de location de voitures », ajoute-t-il. La différence ? Que les clients loueurs ou vendeurs adhèrent au projet global de désengorgement des villes, de réduction du parc de voitures, plutôt que de simplement louer une voiture. Une grande campagne d’affichage est lancée depuis une semaine. Et une campagne TV est en préparation…