Sur les neuf premiers mois de l'année, les revenus d'URW (Unibail-Rodamco-Westfield) ont atteint 1,61 milliard d'euros, en baisse de 15,6% par rapport à 2020, reflétant «l'impact de la crise du Covid-19, particulièrement les restrictions appliquées au cours du premier semestre, et celui des cessions d'actifs», selon un communiqué du groupe. Mais la réouverture de tous les centres a permis d'observer «une reprise marquée de l'activité au troisième trimestre», malgré certaines restrictions qui persistent, a déclaré le directeur général du groupe Jean-Marie Tritant, cité dans le communiqué. Le détail des revenus trimestriels n'est toutefois pas précisé.
Considérant cette «dynamique positive, la levée progressive des restrictions et le progrès dans les campagnes de vaccination, le groupe s'attend à ce que le quatrième trimestre reflète un retour continu vers des niveaux plus normaux», a-t-il ajouté, comptant sur la capacité des enseignes locataires à capter les revenus de la période des fêtes.
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Le groupe ne s'aventure toutefois pas à donner d'autres prévisions que celle d'un bénéfice net récurrent par action de 6,75 euros en 2021 si aucune fermeture n'est imposée d'ici la fin de l'année, contre 7,28 euros en 2020. En prenant en compte un ajustement lié aux cessions d'actifs, cela «équivaut à un niveau légèrement au-dessus de celui de 2020», selon le groupe.
La reprise au troisième trimestre s'illustre, selon le communiqué, par des ventes des enseignes locataires qui ont presque atteint les niveaux de 2019 en Europe (92%) et les ont légèrement dépassé aux Etats-Unis (102%).
Les niveaux de collecte des loyers se sont aussi améliorés, atteignant 88%, contre 80% au trimestre précédent. URW, qui possède près d'une centaine de centres commerciaux en Europe comme aux États-Unis, a été plombé lors de la crise du Covid-19 par les divers épisodes de confinement. Au premier semestre 2021, son bénéfice net récurrent, indicateur de référence du secteur immobilier, a chuté de presque 30% à 472 millions. Le groupe se remet par ailleurs d'une fronde d'actionnaires menée par le milliardaire français Xavier Niel, couronnée de succès avec l'arrivée de Jean-Marie Tritant, en fin d'année 2020 et le début d'une série de cessions d'actifs. Xavier Niel a récemment franchi les 20% du capital d'URW.