Le lancement de la COP26, le 1er novembre.
La 26e COP et cela fait 26 ans que les États échouent ! Cet événement est utile car il permet de remettre à l’agenda politique le sujet, mais les mêmes causes produisant les mêmes effets, il est probable que l’on ait encore besoin d’une COP27 et d’une COP28. Il est à craindre que les États, dans les règles du jeu actuelles, n’arrivent pas à se mettre d’accord. Certains pays ont besoin de la manne pétrolière et gazière pour faire tourner leur machine économique. D’autres, qui exportent ces sources d’énergie, aussi. Difficile de se mettre d’accord sur des solutions qui impliquent des changements de modèle. Les acteurs concernés n’ont pas compris que la planète était un bien commun. Comme dans une réunion de copropriétaires, chacun, sur le sujet, réagit selon ses propres intérêts. Or tant que l’on réagira avec des intérêts corporatistes à un problème de l’humanité, le risque est de ne pas parvenir à une solution. Il faut considérer que c’est un problème supranational. Ce point-là n’a pas encore été atteint.
Jean Castex qui annonce au 20H de TF1, le 21 octobre, les mesures prises pour lutter contre la hausse du prix du carburant.
Cela traduit un manque d’anticipation. C’est très bien d’aider ceux qui en ont besoin. Mais cela fait longtemps que l’on sait que, tôt ou tard, il y aura moins d’énergies fossiles dans l’économie. Notre dépendance au pétrole fait que la tension sur les prix va encore augmenter. Les autorités font passer la pilule avec le chèque énergie mais de telles mesures ne pourront pas être prises éternellement. Il aurait fallu anticiper. L’idée est de savoir comment se prémunir des hausses à venir. Cela pourrait passer par une fiscalité plus juste sur les voitures, basée, par exemple, sur un système de bonus/malus, selon le poids du véhicule.
Les recommandations du rapport de Bris Rocher, le PDG du groupe Rocher, remis à Bercy le 19 octobre, portant notamment sur les entreprises à mission.
Ce rapport ne dit rien sur le climat ou uniquement de façon implicite, cela m’a choqué. Le vrai sujet pour les entreprises et les acteurs de l’économie est d’arriver à décarboner leur modèle d’affaires tout en restant vivants. Par exemple, conditionner une fraction de la rémunération des dirigeants et des salariés à l’atteinte d’objectifs en lien avec la raison d’être des entreprises me semble une bonne proposition. Une autre idée, qui n’est pas dans le rapport, serait de faire évoluer la composition des conseils d’administration en y intégrant des personnes de la société civile, scientifiques, spécialistes du climat, experts de la biodiversité, pour que ces questions soient mieux prises en compte.
Total qui aurait été au courant depuis cinquante ans de l’impact néfaste des énergies fossiles sur le climat, selon la revue Global Environmental Change.
Ce genre de polémique ne fait pas avancer le débat. La plupart des dirigeants de l’époque ne sont plus là. La gouvernance actuelle de Total ne dit pas que le changement climatique n’a pas lieu, loin de là. Plutôt que de revenir sur le passé, l’important est de mobiliser les ressources pour changer de modèle économique aujourd’hui.
L’Ademe qui lance un label, Vertvolt, pour distinguer les offres d’électricité verte.
C’est une bonne idée. L’enjeu pour les entreprises est de décarboner leurs modèles d’affaires. Le fait d’avoir un label Ademe - une agence de l’État, ce qui est une assurance de sérieux a priori - aide à discriminer les offres vraiment vertes des autres. Cela apporte de la clarification.