« Plus de 20 personnes ont quitté Activision Blizzard et plus de 20 personnes ont fait face à d'autres types de mesures disciplinaires », a indiqué la vice-présidente de l'entreprise, Fran Townsend, dans un email envoyé le 19 octobre aux employés, et mis en ligne sur le site internet du groupe.
« Ces derniers mois, nous avons reçu une augmentation des signalements via divers canaux. Les gens mettent en lumière des inquiétudes, actuelles ou qui datent de plusieurs années », a encore indiqué la dirigeante, qui est une ancienne conseillère à la Sécurité intérieure du président George W. Bush.
Mesures disciplinaires
« Nous nous félicitons de ces rapports, et notre équipe s'est efforcée d'enquêter », a-t-elle souligné, indiquant que plusieurs cas ont déjà été « résolus », et que les départs et mesures disciplinaires concernent ces affaires.
Début août, l'éditeur des jeux vidéo Candy Crush et Call of Duty s'était ainsi séparé d'un de ses dirigeants, directement nommé dans une plainte déposée fin juillet par une agence de l'État de Californie chargée d'enquêter sur les affaires en matière de droit civil.
18 millions de dollars
Activision Blizzard a passé un accord le 27 septembre avec une agence fédérale américaine prévoyant notamment le versement par l'entreprise de 18 millions de dollars de compensations financières pour les victimes, afin de mettre fin à des poursuites pour « harcèlement sexuel, discrimination sexuelle et représailles ».
Elle reste toutefois visée par d'autres enquêtes et plaintes, dont une enquête de la part du régulateur américain des marchés financiers (SEC), afin de déterminer s'il a suffisamment communiqué sur les accusations de harcèlement et de discrimination.
Un syndicat du secteur, le CWA (Communications Workers of America) a par ailleurs annoncé avoir déposé une plainte contre Activision pour « intimidation » dans le cadre de la formation d'un syndicat de travailleurs au sein de l'entreprise.
Lire aussi : Un fonds pour les victimes de harcèlement chez Activision Blizzard