Les effets de la pandémie seront profonds, à commencer chez les consommateurs dont les demandes ont subi des évolutions radicales, pour la plupart. Selon l’étude « Life Reimagined: Mapping the motivations that matter for today’s consumers » d’Accenture, réalisée auprès de 25 000 consommateurs dans 22 pays dont la France, « 50% des personnes interrogées sortent de la pandémie en ayant repensé leurs comportements et leurs valeurs en tant que consommateurs », explicite le cabinet d’études. Exit le prix et la qualité des produits, les consommateurs veulent de la vertu. On assiste presque à une moralisation de la consommation. Après avoir analysé plus de 80 critères individuels à travers 14 secteurs d’activité, le couperet est implacable : le client nouveau s’attache essentiellement à cinq critères avant d’acheter. Ce sont la santé et la sécurité, le service et l’accompagnement personnel, la facilité et le confort, l’origine des produits, et la confiance et la réputation. Les personnes interrogées « ont réévalué ce qui est important pour elles dans la vie et se concentrent de plus en plus sur leur objectif personnel », insiste Accenture. Parmi eux, 71% (82% en France) estiment que « les entreprises ont autant de responsabilité que les gouvernements concernant la santé de la société ». Si 50% déclarent s’être ainsi réinventés, 33% sont encore en transition et « a réévalué ce qui est important […] dans la vie », et 17% déclarent que « la pandémie n'a eu aucun impact sur les valeurs d'achat ».