Une décision historique. Le groupe de luxe Kering, qui compte dans son portefeuille des griffes comme Gucci, Saint Laurent et Balenciaga, a annoncé ce vendredi 24 septembre renoncer définitivement à la fourrure animale pour la totalité de ses produits. Les deux dernières marques du groupe à utiliser de la fourrure animale, Saint Laurent et Brioni, y mettront un terme à compter des collections de l'automne 2022.
Bascule progressive
Depuis plusieurs années, les griffes Gucci, Balenciaga, Bottega Veneta et Alexander McQueen avaient fait le nécessaire en faisant progressivement disparaître la fourrure de leurs étals. «Le moment est venu de franchir un pas supplémentaire en mettant fin à l’utilisation de la fourrure dans toutes nos collections. Le monde a changé, nos clients ont évolué et le luxe doit naturellement s’y adapter», a notamment souligné François-Henri Pinault, PDG de Kering, qui a réussi à limiter la casse en 2020 en dépit des conséquences de la pandémie. Précurseur au sein du groupe français, Gucci avait annoncé en octobre 2017 mettre fin à l'utilisation de la fourrure à partir des collections printemps-été 2018, rejoint ensuite par Balenciaga, Bottega Veneta ainsi qu’Alexander McQueen.
Sens de l'histoire
Cette annonce, surveillée et attendue, n’a pas manqué de faire réagir, à commencer par Ingrid Newkirk, présidente de Peta, association internationale phare pour le traitement éthique des animaux. «Les membres et soutiens de Peta qui ont envoyé des dizaines de milliers de lettres à Kering et ont protesté devant des magasins Saint Laurent peuvent se féliciter de l'annonce d'aujourd'hui selon laquelle toutes les marques Kering se défont de la fourrure. Aucune personne compatissante ne souhaite porter de fourrure, aucun créateur sensé ne travaille avec et toute maison de couture la vendant encore en 2021 devrait avoir honte», estime-t-elle.