Boissons alcoolisées
Le spiritueux reprend des couleurs et affiche une hausse de son chiffre d'affaires après un premier semestre sinistré par la crise.

Le groupe de spiritueux Rémy Cointreau annonce qu'il a enregistré une nette hausse de ses ventes au troisième trimestre de son exercice décalé, portée par la consommation à domicile aux États-Unis, après un premier semestre plombé par la crise sanitaire. De septembre à décembre, le chiffre d'affaires s'est hissé à 350 millions d'euros, en progression de 20,6% sur un an, selon un communiqué. Cette performance a été tirée par les ventes de la division Cognac, fleuron du groupe, avec +27,5% sur la période, «grâce à un rattrapage des expéditions aux États-Unis, où nos marques continuent de bénéficier d'une demande très soutenue de la consommation à domicile»

Duty free

Le groupe souligne aussi que la dynamique des ventes s'accélère en Chine sur le trimestre. En parallèle, «les ventes de duty free restent faibles» du fait de la baisse des voyages internationaux et «la lente réouverture du canal on-trade [bars et restaurants] continue de pénaliser les nouveaux marchés (Asie du Sud-Est, Afrique et Amérique latine)».

Les ventes de la division Liqueurs et Spiritueux ont connu une moindre progression au 3ème trimestre (+5,4%). Sur neuf mois, le chiffre d'affaires global atteint 780,9 millions d'euros, en repli de 4,1%. La fin d'année 2020 permet de redresser la performance du groupe après un chiffre d'affaires en baisse de 17,8% au premier semestre.

Taxes américaines

Rémy Cointreau réitère, avec confiance, ses objectifs annuels 2020/21. Au 4e trimestre, Rémy Cointreau s'attend à une «croissance organique [hors effets de périmètre et de changes] soutenue de ses ventes», «moins forte qu'au 3e, reflet de la volonté du groupe de maîtriser ses stocks stratégiques».

La société ne mentionne pas les éventuelles conséquences sur ses ventes des droits de douane imposés depuis le 12 janvier par l'administration américaine sur les cognacs français, dans le cadre d'un vieux litige avec l'UE sur les aides publiques à Airbus et Boeing.

Elle anticipe toujours un résultat opérationnel courant en croissance organique, mais estime «désormais que cette performance sera modérée par des effets devises et périmètre défavorables à hauteur de huit millions d'euros et de deux millions d'euros, respectivement».

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