Les commerçants et responsables de magasins, qui vont pâtir du couvre-feu généralisé à 18 heures à partir de samedi, ont demandé expressément au gouvernement de simplifier et raccourcir la procédure actuelle pour ouvrir le dimanche, a indiqué vendredi 15 janvier le représentant d'une de leurs fédérations.
«On a demandé au gouvernement de libéraliser totalement l'ouverture des magasins le dimanche pour ceux qui le souhaitent», a déclaré Jacques Creyssel, directeur général de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), au micro de BFM Business.
Flexibilité exigée
«Le gouvernement nous dit de respecter les procédures. Actuellement, il faut cinq semaines de consultations pour ouvrir le dimanche. Ce n'est pas possible. Pendant cette période exceptionnelle, quand c'est nécessaire d'ouvrir et ça ne l'est pas partout, il faut qu'on puisse le faire de façon très simple et ce n'est pas le cas aujourd'hui», a-t-il encore regretté.
Reports de fréquentation
Le dirigeant a également argué du fait que l'ouverture le dimanche permettrait «du point de vue sanitaire et économique de compenser» les nouvelles mesures restrictives annoncées jeudi par le gouvernement. La FCD représente environ 30 000 points de vente qui emploient presque 750 000 salariés.
«Les courses alimentaires après 17 heures représentent à peu près 30% du chiffre d'affaires. Il y aura du report. Dans certains cas tôt le matin, entre midi et deux. Il y aura de la livraison. Mais les commerces vont souffrir: les plus gros, les centres commerciaux, les hypermarchés, mais aussi les petits magasins d'habillement par exemple», a-t-il encore précisé, soulagé néanmoins d'avoir échappé à «un reconfinement total ou lors du week-end».