Environnement
Devant la Convention citoyenne, le président de la République a souhaité l'organisation d'un référendum pour inscrire la défense du climat et la préservation de l'environnement dans la Constitution.

Pour sa troisième rencontre avec les 150 participants de la Convention citoyenne pour le climat, Emmanuel Macron a voulu frapper fort. Le 14 décembre, il leur a annoncé qu'un référendum serait organisé pour inscrire la défense du climat et la préservation de l'environnement dans la Constitution. Seul impératif : obtenir le feu vert du Parlement. «Ce sera une réforme constitutionnelle en un article [qui] doit d’abord passer par l’Assemblée nationale puis le Sénat et être votée en des termes identiques. Ce jour-là, elle sera soumise à référendum», a déclaré Emmanuel Macron.

Ce référendum visant à «introduire les notions de biodiversité, d’environnement, de lutte contre le réchauffement climatique» dans l’article 1 de la Constitution fait d'ailleurs partie des 149 propositions formulées par la Convention citoyenne pour le climat, dont le rapport final a été remis en juillet dernier. Le 14 juillet, le chef de l'Etat avait indiqué qu'il souhaitait inscrire «le plus vite possible» la lutte contre le réchauffement climatique dans la Constitution. Il a toutefois confirmé qu’il écartait la demande de réécrire le préambule de la Constitution pour «placer l’environnement au-dessus de nos autres valeurs fondamentales».

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Devant les participants de la Convention citoyenne le 14 décembre, il a aussi prévenu que «les choix pris pour l’écologie doivent être acceptables par les Français». Cette rencontre est intervenue alors que les derniers arbitrages sont en cours autour du projet de loi Climat, porté par la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, qui doit être présenté en Conseil des ministres fin janvier.

«Même si cela ne cache en rien le manque d'ambition sur le reste, la réforme de l'article 1er de la Constitution est utile. Mais ira-t-elle au bout ? (il faut 1 vote conforme du Sénat)», a réagi sur Twitter Matthieu Orphelin, ancien élu de la majorité et proche de Nicolas Hulot. «Pas de moratoire sur la #5G, pas de remise en cause du #CETA, pas de zéro artificialisation, pas d'interdiction de la pub sur les produits climaticides, pas de rénovation thermique obligatoire... mais un #référendum ? Cela s'appelle une manœuvre politicienne», a estimé de son côté, sur le même réseau social, la députée Delphine Batho, ancienne ministre de l'Ecologie.

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