Start-up
Lancé en 2015 par deux jeunes Français, le réseau social aux 40 millions d'utilisateurs centré sur les jeunes de moins de 25 ans, veut partir à la conquête du monde.

Le réseau social français Yubo, qui revendique 40 millions d'utilisateurs entre 13 et 25 ans dans le monde, a levé 40 millions d'euros pour accélérer son développement mondial, en particulier en Asie, a-t-il annoncé mercredi 18 novembre.

Lancé en 2015 par deux étudiants de Centrale Supelec, Sacha Lazimi et Arthur Patora, avec deux autres co-fondateurs, Yubo a connu une croissance accélérée ces dernières années, centrée sur des pays anglophones (États-Unis, Royaume-Uni, Australie, Canada), et se développe aujourd'hui dans d'autres zones, dont la France et l'Amérique Latine. 

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Le réseau social veut s'étendre également en Asie du sud-est, à Taïwan, au Japon et en Corée du Sud. La société compte une trentaine d'employés, plus un réseau mondial de de modérateurs dont elle ne veut pas donner l'effectif, selon son PDG Sacha Lazimi. 

Yubo s'adresse aux jeunes de 13 à 25 ans. Le réseau social leur donne la possibilité de créer ou de participer à des groupes de discussions par thèmes et de se rencontrer. Son chiffre d'affaires (20 millions de dollars prévus en 2020, le double espéré en 2021) repose sur la vente de services supplémentaires par rapport à la plateforme de base. Épinglé dans la presse il y a deux ans et demi pour des dérives pornographiques ou de harcèlement, Yubo a fait de gros efforts pour éliminer les contenus illicites et devenir une plateforme sûre, selon son PDG. 

Futur champion européen ?

Yubo s'est notamment doté d'outils automatiques d'analyse d'images et de texte, et d'un réseau de modérateurs humains réparti à travers la planète, dont les effectifs devraient être décuplés dans les prochaines années. La levée de fonds a été réalisée auprès d'investisseurs historiques – les fonds français Idinvest, Iris Capital, Alven et le fonds britannique Sweet Capital -, avec l'arrivée également du fonds français Gaia Capital Partners.

La France en particulier et l'Europe en général ont vu très peu d'applications grand public devenir des succès mondiaux, mais Sacha Lazimi espère que le vent est en train de tourner. «On se rend compte qu'aux États-Unis il n'y pas eu de nouveautés depuis un certain temps : le dernier gros nouveau réseau depuis Discord est chinois, c'est TikTok. C'est très possible que les champions de demain soient européens», a-t-il affirmé. 

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