La pandémie de coronavirus accélère le passage du commerce physique à l’e-commerce et s’effectue à un rythme plus soutenu que prévu. C’est, en substance, le message à retenir de l’enquête réalisée par Kantar et mandatée par Detail Online, société d’audit spécialisée dans l’e-commerce. Le taux de consommateurs effectuant plus de la moitié de la totalité de leurs achats en ligne a ainsi augmenté entre 25% et 80% sur les trois marchés majeurs de l’e-commerce en Europe (France, Allemagne et Grande-Bretagne). L’Hexagone a une évolution particulièrement marquée (+80%) puisqu’il est passé de 10% à 18% des consommateurs qui pensent faire plus de la moitié de leurs courses en ligne, entre avant et près la crise. Pas moins de six consommateurs sur dix indiquent qu’ils continueront à faire leurs achats en ligne à la fin de la crise sanitaire. Le baromètre Covid-19 de Kantar, publié en mars, indique également qu’au regard de la crise sanitaire, 20% des consommateurs déclarent se rendre rarement dans les boutiques physiques, tandis que 9% précisent qu’ils font plus de shopping en ligne qu’auparavant et que 32% des interrogés affirment s’attendre à une hausse de leurs achats en ligne. Des tendances à mettre toutefois en perspective avec les résultats d’une autre étude, menée récemment par la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) auprès de 136 entreprises et selon laquelle 76% d’entre elles ont enregistré un recul de leurs ventes dans les quinze derniers jours. Signe que si l'e-commerce entre durablement dans les mœurs des consommateurs, il souffre tout de même de la crise actuelle.