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À l’approche de la mise en vigueur d’une réglementation nationale des trottinettes en libre-service à Paris, Lime entend se plier aux exigences et prendre le leadership. Décryptage de Jean-Christophe Alquier, président du cabinet Alquier communication.

Rappelez-vous, il y a près d’un mois, un accident de trottinette mortel se déroule à Paris. Lorsque l’information tombe, de nombreux médias illustrent leur article avec une trottinette Lime, sans même savoir si la start-up était impliquée. Cinq jours avant, la mairie de Paris siffle la fin de la récréation. Depuis le 6 juin dernier, les engins électriques en libre-service sont interdits de stationner sur les trottoirs.Dans le même laps de temps, la start-up américaine confirme dans un communiqué de presse l'entrée en vigueur de la limitation de vitesse des trottinettes dans les rues de Paris et définit un ensemble de 12 mesures.

Si le leader français des trottinettes électriques (65 000 utilisateurs en moyenne par jour uniquement à Paris, selon Lime), avait d’ailleurs déjà pris des mesures sur son application mobile et avait mis en place une patrouille urbaine pour remettre les trottinettes en place quand elles sont mal garées, ce dernier se retrouve face à un rejet social et politique... L’opérateur entend donc bien se responsabiliser, notamment à travers sa première campagne d’affichage réalisée par l’agence BuzzmanOn a voulu dire tout haut ce que les gens pensent tout bas. Notre but était donc de mettre en place des actions concrètes sur trois points : la sécurité, le parking et l’aspect écologique», argumente Arthur Louis-Jacquier, directeur général de Lime France. 

Gagner la préférence des utilisateurs

Mais pour Jean-Christophe Alquier, président du cabinet Alquier communication, Lime n’est pas plus en première ligne que ses concurrents. «Il y a d’abord un sujet, qui est un sujet de distinction de la marque Lime, au regard de toutes les autres marques de trottinettes en circulation dans Paris. C’est pourquoi, c’est l’ensemble des opérateurs de trottinettes en free floating à Paris qui est dans une situation de communication de crise, pas plus Lime qu’une autre». 

C’est ce qui explique cette soudaine communication de masse. «Lime n’est pas responsable du vide juridique et réglementaire qu’il y a eu auparavant.» Pour autant, «cette communication de crise a seulement été prise en compte par Lime, qui est la marque la plus présente à Paris, donc la plus visible. C’est ce que l’on appelle un leader de catégorie. La marque a commencé à sentir que les risques pourraient tuer son business, elle s’est donc mise du côté de leurs utilisateurs et des pouvoirs publics, qui pourraient les empêcher demain de circuler. Lime essaye de gagner par la bataille de réputation et de gagner une forme de préférence des utilisateurs versus ses concurrents

En attendant le futur appel d’offres de la mairie de Paris qui n’autorisera que deux ou trois opérateurs de trottinette dans la capitale, Circ (anciennement Flash) a lui aussi décidé de sortir du bois. «Nous, on ne fait pas des trottinettes de m****. Bien au contraire.», a rétorqué le leader européen des trottinettes électriques en libre-servicedans sa campagne d’affichage. «Le petit jeu de certains concurrents ne m’intéresse que très peu», commente le directeur de Lime France. D’après des informations publiées par le Journal du Net, cinq opérateurs sur douze ont déjà plié bagage

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