Carrefour veut aller vite sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) concernant près de 2 300 salariés de sa filiale de magasins de proximité Dia, avec un début de négociation le 20 février, pour un plan avant l'été, a appris l'AFP lundi 12 février de sources syndicales.
Au total, 2 262 salariés sont concernés, dont 2.072 employés dans 273 magasins ex-Dia allant être cédés ou fermés, comme le PDG du groupe Alexandre Bompard l'a annoncé le 23 janvier, a indiqué à l'AFP Frédéric Roux (CGT) à l'issue d'une réunion du CCE de Carrefour Proximité. Les autres travaillent dans des fonctions support. Les négociations sur le PSE commenceront le 20 février, sur la base des premières propositions de la direction présentées lundi, basées sur un accord cadre groupe «minimal», a précisé Cyril Boulay (FO). Elles devraient se terminer vers la mi-mars, selon Frédéric Roux.
Les deux représentants syndicaux ont fait état de la volonté de la direction d'«aller vite». Le calendrier prévoit que le comité central d'entreprise (CCE) rende son avis début juin pour un PSE lancé dans la foulée. La CGT assistera aux discussions mais «ne négociera aucun PSE», a souligné Frédéric Roux. «On va aller dire aux salariés, magasin par magasin, qu'il faut se mobiliser maintenant pour leur avenir», a-t-il ajouté.
Demande de gel des dividendes
En annonçant son plan, Alexandre Bompard avait dit tabler sur des reclassements pour la moitié des salariés concernés. Une hypothèse à laquelle ne croient pas les deux syndicats.
FO, qui avait mobilisé une centaine de personnes à l'occasion du CCE, organise de son côté une «opération caravane», avec «un point de mobilisation tous les jours», pour peser sur les négociations. Le syndicat veut des «mesures d'accompagnement exemplaires et une égalité de traitement» entre les salariés concernés par le PSE et les 2 400 salariés des sièges du groupe visés par un plan de départs volontaires.
La CFE-CGC demande aussi des «indemnisations égales pour tous», a souligné son président Thierry Faraut. Quant à la CFDT, elle demande une «année blanche» pour les dividendes en 2018 afin qu'ils soient «consacrés à l'accompagnement social et au reclassement des salariés touchés par les différentes restructurations» dans le groupe.