Dans le jargon cycliste, cela s'appelle «mettre une dent de mieux». Engagé depuis l'an passé dans le cyclisme, Europcar affiche de nouvelles ambitions. Pourtant, le loueur se prépare à une saison sportive... moins bonne qu'en 2011. Avec 22 victoires au Tour de France, dont l'étape de l'Alpe d'Huez, et dix jours en maillot jaune pour Thomas Voeckler, le leader de l'équipe, Europcar a tutoyé les sommets. «Le succès a été au-delà de nos espérances, avoue Philippe Guillemot, directeur général d'Europcar Groupe. Mieux que les résultats, c'est le comportement collectif de l'équipe qui a fait la différence».
Le retour sur investissement d'Europcar, en équivalent retombées médias, s'est élevé à trois fois la mise engagée, estimée à 5 millions d'euros annuels. Entre mai et septembre 2011, le loueur a gagné 8 points en notoriété spontanée. Le numéro un européen de la location de voitures (26% de part de marché) est paradoxalement moins connu que ses challengers Avis et Hertz.
«Nous sommes également engagés dans un plan de transformation à trois ans, et l'équipe permet de fédérer nos collaborateurs derrière un projet», explique Marine Boulot, directrice de la communication d'Europcar France. Cette année, 150 «ambassadeurs», un par pays, seront chargés de faire vivre ce partenariat en organisant des événements, comme des courses amateurs. «Le calendrier des épreuves à l'étranger et les recrutements de coureurs italiens, allemands et tunisiens vont nous aider», ajoute Marine Boulot.
«Il faut continuer à travailler sur les valeurs de cette équipe: le collectif, l'engagement, la sincérité et la proximité avec le public», indique Philippe Guillemot. Dans le cas où le nombre de victoires serait à la baisse? Justement, l'équipe vient déjà de remporter à Bessèges l'une des premières course de l'année.