«Ce bilan 2011 est plein de bonnes surprises.» Dominique Candellier, directrice communication et développement durable de l'Union des annonceurs (UDA) est plutôt satisfaite du point d'étape qui devait marquer, le 10 décembre à l'espace Hamelin, à Paris, la troisième année d'existence de la Charte d'engagements des annonceurs pour une communication responsable. Cette dernière, fondée sur cinq points clés (voir encadré), est d'ailleurs passée de 22 signataires lors de son lancement fin 2007 à 42 aujourd'hui. Il est vrai que la marge de progression est encore grande, l'UDA comptant près de 300 membres. Ces signataires représentent un nombre encore très minoritaire de membres de l'UDA, mais ils «pèsent» près de 50% des investissements des cent premiers annonceurs multimédias.
Premier constat: si des progrès restent à faire en matière d'actions détaillées, le nombre d'engagements pour se doter d'un code de communication responsable, pour inciter les publics à des comportements responsables et pour intégrer l'impact environnemental dans sa communication, a sensiblement augmenté.
Sur le premier point, par exemple, 93% des signataires s'y sont engagés (75% l'an dernier). «Il est surtout intéressant de noter que 77% des signataires, contre 57% en 2009, utilisent et fournissent désormais des indicateurs chiffrés sur plusieurs de leurs engagements», remarque Dominique Candellier. On constate également que 56% des adhérents à la Charte s'engagent dans des partenariats avec des parties prenantes, 48% prennent en compte l'impact envrionnemental de leurs communications, 37% mentionnent la formation en interne sur ce sujet et enfin 26% déclarent mettre en place un brief et un suivi des prestataires dans le cadre de l'utilisation responsable des données privées de leurs clients.
Une plate-forme plus ouverte
Pour ce qui est des projets pour l'année 2011, l'UDA, avec son partenaire le cabinet-conseil Ethicity et l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), envisage de développer et d'ouvrir la plate-forme d'échanges de bonnes pratiques, jusque-là réservée aux signataires de la Charte, à d'autres organismes, comme le Comité 21 (un réseau d’acteurs engagé dans la mise en œuvre opérationnelle du développement durable), l'Orse (Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises), l'Orée (association rassemblant des entreprises, des collectivités territoriales et des associations visant à mettre en œuvre des solutions concrètes pour une gestion intégrée de l'environnement à l'échelle des territoires), le Medef (Mouvement des entreprises de France) ou EPE (Entreprises pour l'environnement). Par ailleurs, l'UDA compte beaucoup sur Eco Com, l'outil de mesure des impacts de la communication médias et marketing direct que concocte Price Waterhouse Coopers, avec le concours de l'AACC, de l'Udecam, de Mediapost et d'Ecofolio. Autre dossier en chantier, l'élaboration d'un brief type respectant les engagements d'une communication responsable.
encadré
Les 5 engagements
1. Bâtir un code de communication responsable et y inscrire l'ensemble de ses prises de parole externes.
2. Inciter les publics auxquels on s'adresse à des comportements responsables.
3. Utiliser avec loyauté les données privées sur ses clients finaux dans sa démarche marketing et commerciale.
4. Engager un processus interne permettant de valider les communications avant leur diffusion externe.
5. Intégrer l'impact environnemental dans les critères de choix des supports de communication.